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La Région double son budget pour soutenir la musique en Nouvelle-Aquitaine

Écosystème
mardi 18 janvier 2022

Maylis Descazeaux, (DRAC) ; Alain Rousset, président de Région ; Jean-Philippe Thiellay, (Centre national de la musique) ; et Pauline Gobbini, (Réseau des indépendants de la musique). Crédits : MB

La Nouvelle-Aquitaine vient d’augmenter son budget consacré au contrat de filière « Musique et variétés ». Avec un budget plus que doublé atteignant 620.000 euros pour 2022, cinq appels à projets seront lancés le 7 février prochain.

À l’heure où les acteurs de la culture, et plus précisément de la musique, subissent encore des restrictions sanitaires, le président de la Région Nouvelle-Aquitaine a voulu marquer le coup. Jeudi 13 janvier, en présence de représentants du secteur, Alain Rousset a annoncé l’augmentation du budget du Contrat de filière « Musique et variétés » ; passant de 270.000 euros à 620.000 euros pour 2022. Ce budget est financé à parts égales par l’Etat, via la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) et le Centre national de la musique (CNM), et par la Région. Autre nouveauté, la signature d’un avenant étendant le champ d’application du contrat à « toutes les esthétiques musicales », quand il était réservé jusque-là aux musiques actuelles. « Le travail de concertation mené […] reflète cette envie de passer d’une pensée typologique qui peut être clivante, à une pensée de filière musicale au sens large, s’est réjoui Benoît Sitzia, président et fondateur du Rézi Musa. La filière musicale en France représente 10,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an, et à l’échelle européenne, quasiment 1,2 million d’emplois. Ce sont des emplois non délocalisables […] et penser la filière musicale aujourd’hui, c’est penser les territoires qui la font vivre. »

Ce contrat de filière, initialement lancé en 2020, est en vigueur jusqu’en 2023. Objectif premier : « Créer les conditions d’un modèle socio-économique durable territorialement ». Il priorise plusieurs enjeux, tels que l’amplification aux transitions de la filière, l’accompagnement des mutations professionnelles et l’évolution des emplois et des compétences, ou encore la facilitation des aides de droit commun des partenaires.

Des appels à projets diversifiés

Cette année, cinq appels à projets lancés en 2021 seront renforcés. Dès le 7 février, ils seront ouverts à toutes les esthétiques musicales. L’appel à projets « soutien à l’internationalisation de la filière » a ainsi pour objectif de faire émerger de nouveaux marchés au-delà du territoire d’implantation ; innover et expérimenter grâce à une veille sur les opportunités internationales ; ou encore lever des financements complémentaires aux dotations des collectivités. « L’écosystème, c’est après tout une compétence que la Région a eu dès les années 1980, lorsqu’on a transféré ces écosystèmes culturels, a rappelé Alain Rousset. […] Et il ne faut pas que nos contrats – c’est valable dans le domaine de la science et de la recherche comme dans celui de la culture -, oublient l’émergence. »

Également, l’appel à projets « transferts de savoir-faire » vise à « créer un maillage de compétences mobilisables et capitalisables, permettant une montée en compétence générale du secteur ». Concernant la transition énergétique, un appel à projets dédié – et désormais ouvert aux festivals – proposera d’accompagner les acteurs dans l’élaboration d’une stratégie globale, sous forme de diagnostic. Les deux appels à projets restants concernent les « dialogues musicaux », pour favoriser la création et la collaboration entre les structures ; et les « radios de découverte musicale » pour soutenir les radios associatives. Dans les semaines à venir, un site dédié à ce contrat de filière sera mis en ligne, pour permettre de présenter les prochaines étapes de ce contrat.

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