La Métropole renforce sa coopération avec le Médoc
Les élus médocains et métropolitains vont mettre en place des groupes de travail - Photo MB
Le président de Bordeaux Métropole Alain Anziani veut se rapprocher des territoires girondins. Première étape de sa tournée, le Médoc, à qui il promet une coopération nouvelle autour de plusieurs enjeux économiques : la mobilité, l’eau, le tourisme ou encore les circuits alimentaires.
Rendez-vous était donné au sein de l’entreprise Adam, sur la commune de Sainte-Hélène. Pour cette conférence de presse Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole, était entouré de Henri Sabarot, président du Parc naturel régional Médoc, ainsi que de plusieurs élus des quatre Communautés de communes du territoire : Médullienne, Médoc Estuaire, Médoc Cœur de Presqu’île et Médoc Atlantique. Au programme du jour, la volonté affichée de renforcer la coopération entre la Métropole et le Médoc.
« Bordeaux Métropole n’a pas à avoir le monopole des investissements », lâche en préambule Alain Anziani. Le ton est donné, et la rupture assumée. « Nous n’avons pas non plus le monopole des richesses. Ce serait une erreur fondamentale, car nous ferions face à des difficultés qu’on ne pourrait résoudre seul comme celle des logements. » Pour le président, il faut passer à un autre modèle, et arrêter le développement en étoile.
La mobilité, sujet majeur de la coopération
« Nous ne renonçons pas à notre attractivité, poursuit Alain Anziani. La concurrence est forte, nous le savons, mais nous appartenons à un territoire plus vaste. » Et pour s’ancrer dans ce territoire, la question des mobilités est au cœur des enjeux. Lors de la visite de l’entreprise, l’un des salariés de Adam explique d’ailleurs les problèmes de recrutement par la distance avec la métropole, et le peu de transports en commun. « Il faut aider le territoire médocain, reprend l’élu, en développant par exemple des cars express comme c’est déjà le cas entre Saint-André-de-Cubzac et Bordeaux. »
La ressource en eau est un autre sujet majeur auquel veulent s’atteler les élus. « Il s’agit d’un bien commun et il est nécessaire de conclure un pacte gagnant-gagnant, poursuit le président métropolitain. Nous ne pouvons pas venir sur ce territoire, dire que l’on est intéressé par des forages et en être les premiers bénéficiaires. » Pour Alain Anziani un respect profond est nécessaire, mais cela ne suffit pas et il faut mobiliser les capacités de chacun pour travailler ensemble.
Bientôt des groupes de travail
Plusieurs groupes de travail vont être mis en place entre élus métropolitains et médocains sur quatre thématiques : les mobilités, le développement touristique, les circuits alimentaires et la transition écologique. « J’ai horreur de la parlotte, a martelé Alain Anziani. Nous allons contractualiser avec chacun des territoires sur ces sujets. »
Pour le sous-préfet du Médoc Lionel Lagarde, cette coopération « pourrait s’inscrire dans les contrats territoriaux de relance et de transition écologiques entre l’État et les collectivités », au bénéfice conjoint des habitants médocains et métropolitains, et des acteurs du territoire. Alain Anziani a prévu de conduire des démarches similaires en direction des communes de Nord-Gironde et Sud-Gironde, avec des déplacements similaires prévus dans les prochains jours.
