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À Talence, CyclOptim développe des pédales à capteur de puissance made in France

Demain
jeudi 08 juillet 2021

La pédale à capteur de CyclOptim - Crédits : CyclOptim

La startup SportOptim, basée à Talence, se lance dans la fabrication de pédales à capteur via sa marque CyclOptim, et rejoint ainsi un marché en plein boom. Une campagne de financement participatif sur la plateforme Kickstarter a débuté le 10 juin et se clôture le 11 juillet afin d’attirer les clients via un processus de prévente.

« L’objectif des pédales à capteur est d’analyser l’effort du cycliste et de rendre ainsi les entraînements plus précis et efficaces », témoigne Simon Dousset, fondateur de la startup SportOptim. Elles présentent l'avantage pour le sportif de suivre son parcours en analysant la progression et les efforts fournis. 

« Ce type de produits existe depuis une vingtaine d’années dans le monde professionnel et une dizaine d’années au sein du monde amateur », précise-t-il. Actuellement, ces pédales à capteur sont majoritairement destinées « aux professionnels ». « Les caractéristiques de cet accessoire sont faites pour eux.»

CyclOptim a donc décidé de se concentrer « sur les données utilisées par les amateurs. » En plus de prôner le 100 % made in France, un premier aspect entre en jeu : « la polyvalence» du produit. « Nous proposons une autonomie de 30 heures, ce qui représente un mois de vélo pour eux», poursuit Simon Dousset. « Nous cherchons à démocratiser les pédales à capteur car de plus en plus de personnes vont s’en équiper ».  Un deuxième élément vient se greffer quant à l'accessibilité pour tous : la réduction des coûts qui permettra d'attirer les amateurs de VTT alors que les capteurs de puissance dans ce milieu sont dispendieux.

Un projet novateur

D'après Simon Dousset, le prix moyen de la pédale à capteur s'établit à 1000 euros. Lui vise un prix public à partir de 320 euros grâce « à une réduction exceptionnelle due au lancement.»  « Le concept des préventes nous permet de réaliser cela. » Lorsque ces dernières seront terminées, les tarifs fluctueront entre 390 et 790 euros, selon les modèles. Puis commencera la phase d'industrialisation avec « la fabrication des moules » qui peut prendre plusieurs mois. 

La campagne de crowdfunding doit atteindre 55 000 euros. « Si nous n’y arrivons pas, les clients ne seront pas débités et la production mettra plus de temps », poursuit-il. Dans ce cas, CyclOptim se tournera vers d’autres investisseurs : « certains nous ont déjà contacté. Nous avons eu tellement de ventes que cela nous encourage à continuer. »

Parmi les autres aides financières, CyclOptim a reçu une subvention « d’une trentaine de milliers d’euros de la Région. »

Avenir prometteur

Fort de ses 109 clients sur la plateforme de financement participatif Kickstarter, Simon Dousset prévoit deux manières de commercialiser la pédale à capteur : la vente directe où les clients procèdent à l'achat sur le site et le référencement chez des distributeurs spécialisés en cyclisme. « La plupart du temps, il s’agit d’enseignes indépendantes ».« En 2023, nous espérons en vendre 1200 paires  par an », indique Simon Dousset.

D’autres projets s'imbriquent face aux pédales à capteur : à terme, CyclOptim désire « développer une autre gamme de pédales plus légères avec davantage d’autonomie », confie Simon Dousset. Depuis la crise sanitaire, le vélo n’en finit plus de séduire.