Kipopluie investit 1M€ dans un bâtiment de 1.300m² - Premium

Kipopluie a vu le jour en 2005, dans la zone d’activités de Mios. Son fondateur, Jacques-Albert Roussel, voulait créer une entreprise après avoir fait carrière dans l’armée de l’air. « L’eau est un sujet de premier plan, explique-t-il. Avant même les énergies. Aujourd’hui son prix, sa rareté et la population mondiale sont en constante augmentation. Il faut développer des solutions techniques pour utiliser cette ressource au mieux ! » Grâce à un système baptisé Kipovision, la société propose aux entreprises et collectivités de récupérer les eaux de pluie pour les toilettes, pour laver les véhicules ou encore pour l’arrosage. 30 à 40% de R&D« Nous récupérons l’eau dite météorique depuis les toitures, reprend Jacques-Albert Roussel. Notre installation les filtre, les stocke puis permet de les réutiliser. » Une borne, conçue par Kipopluie et dont les moules sont réalisés par un fabricant français, permet à l’utilisateur de savoir en temps réel la quantité stockée dans le réservoir de 500 litres. « S’il va pleuvoir, par exemple, un message informe le client en lui disant d’utiliser l’eau pour vider sa cuve. Et évidemment si le réservoir est vide, le système bascule sur le réseau d’eau potable pour ne pas avoir de pénurie. » Jusqu’à 72% d’eau potable peuvent ainsi être économisés. Le produit de Kipopluie permet de stocker assez d’eau pour tenir jusqu’à 30 jours sans averses, mais l’objectif est de développer le process pour tenir jusqu’à 44 jours. « Chaque année, entre 30 et 40% de notre activité sont destinés à la R&D, reprend le fondateur de l’entreprise. C’est beaucoup mais c’est essentiel pour nous différencier et rester innovant. On estime avoir entre 24 et 36 mois d’avance sur la concurrence. » Le B2B avant toutAujourd’hui, de nombreuses entreprises sont clientes de Kipopluie. Entre autres Leroy Merlin, Kiloutou ou encore Carrefour. Si le B2B industriel reste la priorité de Jacques-Albert Roussel, entre 30 et 40% des contrats viennent de marchés publics. Le siège de Bordeaux Métropole, par exemple, est équipé de ce système, ainsi que plusieurs établissements scolaires. Une part résiduelle de l’activité de l’entreprise vient du B2C, mais développer le système chez les particuliers ne fait pas partie de ses aspirations. « Lorsque quelqu’un nous contacte pour une installation chez lui, nous lui répondons, nous le conseillons. Il s’agit plutôt pour nous d’une vitrine de nos savoir-faire qu’un marché à développer. Même si nous avons adapté notre Kipovision au B2C. » En 2021, un nouveau bâtiment industriel Vendredi 8 janvier, la préfète de Nouvelle-Aquitaine Fabienne Buccio était en visite chez Kipopluie. La société fait partie des 16 lauréats du fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires, porté par le plan France Relance. A ce titre, l’entreprise bénéficiera d’une subvention pour construire son nouveau projet : un bâtiment industriel de 1.300 m² pour doubler sa production. « Nous sommes une entreprise de fabrication, reprend son fondateur. Aujourd’hui nous pouvons réaliser des séries de 30 pièces de notre système Kipovision. Avec ce futur bâtiment c’est entre 50 et 80 pièces qui seront produites en séries. » D’un montant d’un million d’euros, l’investissement sera subventionné par France Relance à hauteur de 15%. « Cela nous permettra d’être prêts pour répondre à la demande lorsque l’économie repartira. Nous aimerions que le bâtiment soit terminé avant l’été prochain, pour disposer d’un atelier le plus automatisé possible. » L'entreprise, qui compte actuellement 14 salariés, recrutera trois personnes supplémentaires. Cette année l’entreprise souhaite également se déployer sur l’Hexagone, avec l’ouverture, idéalement, de trois agences. KipopluieBasée à Mios14 salariés CA : 2,5M€www.kipopluie.com

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