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Kedge lance une école entrepreneuriale à Bordeaux

Écosystème
jeudi 02 septembre 2021

Durant trois ans, les élèves-entrepreneurs apprendront à monter leur entreprise. Crédits : Kedge Business School

A Bordeaux, Kedge inaugurera en octobre une nouvelle formation baptisée « école entrepreneuriale ». A destination de jeunes défavorisés et portant un projet entrepreneurial, elle dure trois ans.

Le 25 octobre prochain, une nouvelle promotion un peu particulière viendra grossir les rangs de Kedge Business School à Bordeaux : celle de l’école entrepreneuriale. Lancée pour la première fois à Marseille en 2020, cette formation poursuit l’objectif d’aller chercher des « talents invisibles », grâce à plusieurs partenaires. « Nous travaillons par exemple avec les Apprentis d’Auteuil, l’école de la deuxième chance ou encore le MEDEF, présente Eric Sirven, responsable Entrepreneuriat à Kedge. Pour qu’ils nous mettent en relation avec des jeunes n’étant pas naturellement dans le radar des employeurs, des grandes écoles. »

Plusieurs critères sont demandés : avoir entre 18 et 30 ans, être à minima bachelier, et porter un projet entrepreneurial. « Nous sommes pour l’égalité des chances, mais nous ne faisons pas du social, tient à préciser Eric Sirven.

Une formation en trois ans

Cette première promotion bordelaise est dotée de vingt places et les recrutements sont encore en cours. La finalité, comme pour les autres programmes de Kedge, est avant tout l’employabilité. « On sait, in fine, que tous les jeunes ne créeront pas leur entreprise immédiatement ou qu’ils se tourneront par la suite vers un emploi salarié. » En attendant, durant les trois ans de formation, ils seront en immersion dans le monde de la création d’entreprise, loin des programmes théoriques traditionnels.

La première année équivaut à la phase de structuration de projet, de création de la société jusqu’au dépôt des statuts. L’année suivante est dédiée au développement des projets avec la mise sur le marché, le développement commercial ou encore l’acquisition des premiers clients. En troisième et dernière année, les jeunes apprennent à pérenniser leur activité. « Les critères de sélection de ces projets sont assez larges, reprend Eric Sirven. Par exemple la culture du chanvre, la fabrication de chaussures, dans la promotion marseillaise. Nous avons surtout senti que beaucoup de ces projets répondaient à une nécessité sociale ou sociétale. D’ici quelques mois nous verrons si c’est également le cas à Bordeaux. » .

Être au cœur d’un écosystème

Les jeunes de l’école entrepreneuriale sont présents physiquement à l’école deux jours par semaine. Un temps mis à profit pour qu’ils confrontent leur apprentissage à des professeurs, des coachs mais aussi des startups. Depuis plusieurs années, Kedge développe un programme d’incubation et d’accélération, notamment pour d’anciens élèves ayant créé leur jeune pousse. « Nous avons établit des passerelles entre l’école entrepreneuriale et cet incubateur, pour que les jeunes puissent bénéficier d’un écosystème fructifiant. Cette année nous allons beaucoup développer le mentorat, également, grâce aux alumnis. »

Aujourd’hui, Kedge finance cette formation grâce au mécénat. Les frais de scolarité d'un an pour un jeune s’élèvent à 20 000 euros. Un montant qui peut paraître élevé, mais qui s’explique par un complément financier délivré aux élèves-entrepreneurs en faisant la demande. Une « bourse de vie » versée pour sécuriser leurs parcours. « Cela peut servir pour l'alimentaire, le logement, la mobilité, l’accès aux soins ou la fracture numérique », précise Eric Sirven. Pour lui, si Kedge est encore « au début de ce travail d'écosystème », l'école a déjà fait ses preuves à Marseille.

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