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Innovation : 2020, « une année paradoxale » pour le président de French Tech Bordeaux

Écosystème
lundi 01 février 2021

Cyril Texier, président de French Tech Bordeaux - Photo DR

Économie au ralenti, record de levées de fonds en Nouvelle-Aquitaine et envie pour les entreprises de se fédérer : Cyril Texier le président de French Tech Bordeaux revient sur l’année 2020, tout en dévoilant quelques actions qui seront initiées en 2021.

2020 aura été une année particulière pour tous, comment les entreprises de la French Tech Bordeaux s’en sont-elles sorties ?
C’est assez paradoxal, à vrai dire. L’économie s’est arrêtée ou a été freinée dans certains cas donc les commandes prévues ont stagné ou diminué. Tandis qu’en parallèle il n’y a jamais eu autant de fonds levés ! Je ne sais pas si c’est un signe positif ou non, mais cela montre que les investisseurs croient aux startups, au numérique, aux entreprises qui innovent. Sur la Nouvelle-Aquitaine on parle de 100 millions d’euros levés en 2020, ce qui n’a jamais été réalisé avant. Tehtris a notamment levé 20 millions d’euros, c’est un peu notre pépite de l’année passée.

C’est sûr qu’il y a eu un ralentissement pour certaines entreprises du chiffre d’affaires et du niveau de commande, mais d’autres, au contraire, ont accéléré. Car on s’est rendu compte que le digital était indispensable en période de confinement

Quel est le bilan de votre association French Tech Bordeaux ?
On n’a jamais eu autant d’entreprises adhérentes, soit 408 en 2020. En 2019 nous étions aux alentours de 370. Je ne sais pas si c’est dû au fait qu’en temps de crise les gens se fédèrent, mais on a un écosystème de plus en plus large. On n’est pas que dans la tech, mais dans l’innovation de manière générale. Notre annuaire compte 850 entreprises sur toute la Nouvelle-Aquitaine car les gens viennent nous voir pour faire des rencontres, du business, du réseau.

Surtout, on est la seule capitale French Tech à allier six communautés sur toute notre région. Nous ne sommes pas centrés sur la métropole bordelaise, le but est d’échanger avec les structures innovantes de toute la Nouvelle-Aquitaine ! Deux partenariats viennent d’ailleurs d’être signés avec la Technopôle Domolandes dans les Landes, et avec la Communauté de communes Jalle Eau Bourde en Gironde. Cela va nous permettre de mobiliser notre écosystème, d'attirer des entreprises pouvant être intéressées par ces structures.

En novembre dernier a eu lieu la première édition d’un Job Connect entièrement digital. Allez-vous maintenir cet événement en 2021 ?
Malheureusement je pense que les événements physiques n'auront pas lieu de  suite, alors nous avons prévu d’en organiser trois en digital cette année. Le 25 novembre a été un vrai succès avec plus de 1.800 personnes inscrites à la recherche d’opportunités, 284 offres d’emploi mises en ligne dont 200 CDI. Malheureusement aujourd’hui il est très difficile de savoir combien de postes ont été pourvus grâce à cet événement. Nous sommes en train, chez French Tech, de mettre en place un outil pour automatiser cela. En sachant combien de personnes ont été embauchées, nous pourrons améliorer encore plus ces Job Connect. A priori le prochain aura lieu au mois d’avril.

Quels sont vos autres projets pour cette année ? Vous avez annoncé vouloir développer la marque employeur des entreprises que vous accompagnez sur le territoire … 
Oui, mais pour l’instant je ne peux pas en dire trop. Il s’agit d’outils pour mettre encore plus en avant nos membres. Aujourd’hui certaines sociétés ne développent pas de storytelling autour d’elles, ne se focalisent pas sur leur site internet … Il faut faire rêver, et nous allons les accompagner pour jouer comme toujours notre rôle de conseillern en particulier dans le numérique.

Surtout cette année nous allons mettre l’accent sur la mise en relation pour accélérer le financement des startups. On sait que la levée de fonds est une solution pour que des structures se développent, et nous avons dans notre écosystème plusieurs institutions financières. Pourquoi pas les faire se rencontrer ? Cette année 2021 sera rythmée, nous organiserons un rendez-vous tous les deux mois je pense.

Enfin même si depuis les confinements nous savons évoluer avec le digital, les rencontres physiques manquent à tous. Le numérique est un palliatif mais ne suffit pas. Evidemment je n’ai pas de boule de cristal et nous sommes pendus aux annonces, mais nous attendons avec impatience le moment où l'on pourra se retrouver tous de nouveau. Jusque-là il faut être inventif est s’adapter en attendant des jours meilleurs.


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