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Industrie pharmaceutique : le GIPSO fusionne avec Polepharma

Stratégie
lundi 29 novembre 2021

Luc Grislain, président du GIPSO, et Philippe Ivanes, président de Polepharma, lors de la signature de la fusion. Crédits : GIPSO

Le Groupement des industries pharmaceutiques du sud-ouest vient de valider sa fusion-absorption par Polepharma, leader européen.

La filière de l’industrie pharmaceutique, en France représente 100.000 emplois directs. Dont près de 10% en Nouvelle-Aquitaine, animée par le cluster GIPSO (groupement des industries pharmaceutiques du sud-ouest). Ce dernier vient de confirmer sa fusion-absorption par Polepharma, cluster géant, et désormais leader hégémonique français. « Nous avons les mêmes fonctions mais une taille différente, présente Luc Grislain, ancien président du GIPSO. Polepharma est historiquement présent en Normandie, à Rouen, Chartres et dans la grande couronne parisienne. Concrètement, il rassemble 50% des emplois de l’industrie pharmaceutique de l’Hexagone. » De son côté, le GIPSO, créé en 1976, rassemble les entreprises majeures de la filière en Nouvelle-Aquitaine, ainsi que quelques startups, des consultants ou des prestataires de services.

Cette absorption découle d’une convention, signée il y a deux ans entre les deux protagonistes. « On commençait un peu à tourner en rond, reprend Luc Grislain. Notre conseil d’administration a voulu inscrire notre cluster dans une phase de croissance, et nous avons d’abord signé cette convention. » Des « fiançailles » concluantes, qui ont laissé place au mariage, sous conditions. Conserver la marque GIPSO, d’abord, et garder son esprit, ainsi que son conseil d’administration. Un collège néoaquitain a également vu le jour, composé de six membres permanents : les entreprises Merck Biodevelopment, Sanofi, Viatris, Récipharm, Upsa, et Luc Grislain pour ses activités.

Doubler le nombre d’adhérents

Dans les faits, le GIPSO poursuit et poursuivra ses activités, comme avant la fusion. Ateliers, partages d’expérience, forums prospectifs et rôle de porte-parole auprès des politiques et des décideurs, locaux ou nationaux. « Nous avons un budget annuel de 110.000 euros, et nous travaillons sur des thématiques comme les ressources humaines, l’environnement, ou encore la digitalisation des usines, déroule Luc Grislain. Sur ce dernier point, l’industrie pharmaceutique est assez en retard par rapport à d’autres secteurs. »

Seul changement stratégique : si jusqu’à présent, le GIPSO regroupait des acteurs directs de la filière, le cluster se tourne aujourd’hui – et comme Polepharma -, vers les secteurs périphériques. Les transporteurs, ceux de la chaîne du froid, la distribution, la logistique ou encore la filière carton. « Nous avons une quarantaine d’adhérents, et nous devons élargir notre socle. En 2022, nous voulons le doubler », conclut l'ancien président du cluster.

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