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ImpulsER aide les réfugiés dans l'insertion professionnelle

Engagement
jeudi 29 avril 2021

Le programme a démarré en septembre dernier - Crédits : Fred Payet

Dix structures girondines de l’insertion ont créé le programme ImpulsER, et accompagnent des personnes réfugiées vers le retour à l’emploi. Cours de français, stage en entreprise et contrat de travail : toutes les actions proposées sont à visée professionnelle.

Accompagner des réfugiés vers l’insertion professionnelle, c’est la mission du programme ImpulsER. 30 bénéficiaires l’ont intégré depuis septembre dernier, pour une période de 12 à 24 mois. Dix structures girondines de l’insertion par l’activité économique sont à l’origine du projet : L’Atelier Remuménage, Arcins Environnement Service, ARE 33, BATI Action, BAT Entreprise, Envol 33, Les Compagnons bâtisseurs Nouvelle-Aquitaine, Les Côteaux des Hauts de Garonne et le Groupe MAS.

« Nous avons commencé à échanger tous ensemble en 2019, se remémore Louise Malijenovsky, coordinatrice du programme. La question de l’intégration professionnelle des réfugiés s’est posée, et un appel à projets a été lancé par me Ministère du Travail et la Caisse des Dépôts sur cette thématique. » Les dix structures décident alors d’y répondre sous la houlette de l’Atelier Remuménage, qui accueille des personnes réfugiées depuis 2015.

Répondre aux spécificités des bénéficiaires

« L’idée était de construire un programme spécifique pour ces personnes, reprend Louise Malijenovsky. Il existe des accompagnements sur des questions sociales, d’accès au logement, mais il nous semblait pertinent de pouvoir proposer quelque chose autour de l’accès à l’emploi. » L’approche se veut globale et prend aussi en compte l’hébergement ou la santé. « Il s’agit de mettre des moyens renforcés pour des personnes ayant des spécificités. Par exemple, la première problématique est celle de la langue. »

L’année dernière ImpulsER a remporté l’appel à projets. Le programme durera trois ans, et a vocation à accueillir 160 personnes pendant cette période.

Cours de français et rencontres professionnelles

Concrètement, ImpulsER s’axe sur un emploi, un accompagnement individuel, l’acquisition de compétences et la mise en réseau avec des entreprises. Chaque bénéficiaire signe un contrat de travail pouvant aller jusqu’à 24 mois, et intègre l’une des structures d’insertion. « C’est la plus-value de notre programme, martèle la coordinatrice. Les personnes sont en contrat de travail, elles apprennent les codes du travail, le savoir être comme la ponctualité, qui sont des compétences transversales recherchées par les entreprises. »

Le programme d’accompagnement se veut également complet. Cours de français, formation au numérique… « Il y a aussi des ateliers autour de la mobilité, de l’interculturalité et des rencontres professionnelles ! » Ici, chaque action mise en place est avant tout à visée professionnelle. La mise en réseau avec des entreprises est réalisée par le biais de stages, de visites d’entreprises ou de centres de formation. « Tout cela pour permettre aux bénéficiaires de définir ou valider leur projet professionnel, ou réaliser une première étape avant l’embauche. Pour le confronter à la réalité professionnelle. »

Travailler sur un projet professionnel défini

Les secteurs d’activité dans lesquels travaillent les bénéficiaires durant leur accompagnement sont entre autres le BTP, les espaces verts, l’aide à domicile ou encore la manutention. « Mais leur projet professionnel peut être différent, précise Louise Malijenovsky. Les profils des personnes réfugiées sont très divers et nous tenons à faire du sur-mesure. » Pour l'instant les équipes d'ImpulsER reconnaissent être encore en rodage, et affineront les accompagnements individuels lorsqu'elles auront les premiers retours sur le programme.

Grâce à l’appel à projets, ImpulsER bénéficie d’un soutien financier de 60%, de la part du Ministère du Travail et de la Caisse des Dépôts, les 40% restants venant de collectivités, de fonds privés et de fonds propres.

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