Immobilier d'entreprises : un premier trimestre encourageant
Photo d'illustration - YB
Le marché de l'immobilier d’entreprises s'est maintenu au premier trimestre 2021. Le territoire reste attractif pour la création ou l’implantation d’entreprises, même si pour les locaux d’activité et entrepôts, les transactions sont de plus en plus éloignées de Bordeaux.
L’observatoire de l’immobilier d’entreprise de Bordeaux Métropole (OIEB) vient de présenter ses chiffres du premier trimestre 2021, après une année 2020 durant laquelle le marché est resté dynamique. « C’est un premier trimestre plutôt satisfaisant avec un bon niveau de performance », se réjouit Alexandre Cieux, vice-président de l’OIEB. L’association observe le marché dans deux secteurs : les locaux d’activité et entrepôts sur toute l’aire métropolitaine, et les bureaux sur Bordeaux Métropole.
51 transactions et 4 comptes propres
Pour les locaux d’activité et entrepôts, avec 51 transactions effectuées pour un total de 42.400 m², c’est un premier trimestre prometteur. Quatre comptes propres (entreprises ayant acquis des mètres carrés sans intermédiaire) sont à noter pour les locaux d’activité : DSA Aquitaine déménage à côté de ses locaux actuels à Eysines et acquiert 3.700 m², K Store à Mérignac prend 1.500 m², Menuiseries Aluminium PVC 1.400 m² et Alaser 900 m².
« La surface de transaction moyenne, hors compte propre, a un peu diminué pour les locaux d’activité, relève Alexandre Cieux. Elle passe de 780 m² au premier trimestre 2020, à 670 m² cette année. Également, c’est peut-être un effet du Covid-19, mais le marché de la location connaît un vrai dynamisme quand celui de la vente, moins. » 76% des transactions du T1 2021 sont en effet des locations. Pour les entrepôts aucun compte propre ni aucune vente ne sont à noter. 14% des transactions totales sont liées à la création ou à l’implantation d’entreprises sur le territoire.
Toujours plus loin de Bordeaux
Pour les locaux d’activité et entrepôts, le secteur de l’ouest apparaît comme le plus dynamique grâce à des transactions à Mérignac ou Saint-Jean-d’Illac. Si le Sud-Sud-Ouest est plutôt connu pour ses entrepôts notamment à Cestas, les locaux d’activité sont largement majoritaires avec 10.700 m² placés contre 1.000 m² pour les entrepôts. La Rive Droite enregistre un niveau de transactions plutôt satisfaisant, et le Nord est à la traine. « Le parc semble avoir un peu de mal à se régénérer avec des entrepôts parfois vétustes », précise Alexandre Cieux.
L’OIEB constate que les transactions se font de plus en plus loin de Bordeaux, vers Mios, Langon, Libourne entre autres. « Enfin concernant la demande à un an les locaux d’activité apparaissent en sous-offre, nous sommes d’ailleurs un peu inquiets pour les secteurs Ouest et Sud-Sud-Ouest. »
Un résultat stable pour les bureaux
Concernant les bureaux, 51 transactions ont également été enregistrées, pour 17.900 m². « Si l’on n’inclut pas les comptes propres du T1 2020, la surface placée est quasiment la même », analyse le vice-président de l’OIEB Patrice Dupouy. En moyenne pour chaque transaction ce sont 350 m² placés, contre 262 m² à la même époque l’année dernière. » La location est là encore privilégiée (90% des transactions), ainsi que la seconde main (64%). Des chiffres « assez classiques » pour les bureaux, selon Patrice Dupouy. La création d’entreprises reste dynamique et 15% des transactions sont dues à cela. 7% sont dues à l’implantation d’une société sur le territoire.
« Bordeaux centralise toujours plus l’offre avec 20 transactions au T1 pour un total de 10.200 m² », reprend le vice-président. Le Sud-Sud-Ouest est à peine supérieur à l’ouest, la Rive Droite reste limitée avec seulement 600 m² de transaction, et aucune n’a été enregistrée dans le Nord. « Nous seront vigilant à ce sujet pour essayer de savoir quelles conclusions en tirer. » Enfin, plusieurs comptes propres devraient s’installer sur Bordeaux Euratlantique, pour des surfaces allant de 5.000 à 20.000 m².
