Immobilier d'entreprises : le marché est resté dynamique en 2020
Photo d'illustration - Adobe Stock Jonathan Stutz
L’Observatoire de l’immobilier d’entreprises de Bordeaux vient de présenter le bilan du marché pour l’année 2020. Les locaux d’activité et les entrepôts affichent d’excellents résultats, alors que les bureaux ont amorti la chute. Des transactions qui attestent du dynamisme du territoire.
Le marché de l’immobilier d’entreprises se porte bien, malgré une année marquée par la crise sanitaire et économique. C’est ce que constate l’OIEB, l’Observatoire de l’immobilier d’entreprises de Bordeaux. L’association observe les chiffres dans deux secteurs : les locaux d’activités et entrepôts sur toute l'aire métropolitaine ; et les bureaux sur la métropole.
306.000 m² pour les locaux d’activités et entrepôts
« Cette année 2020 enregistre d’excellents résultats, se réjouissent Simon de Marchi et Valery Carron, respectivement président et vice-président de l’OIEB. Concernant les locaux d’activités et entrepôts on enregistre 166 transactions pour un total de 306.000 m² placés. » Les entrepôts de plus de 500 m² ont tiré le marché vers le haut, avec deux fois plus de transactions qu’en 2019.
Les locaux d’activités enregistrent neuf comptes propres (entreprises ayant acquis des mètres carrés sans intermédiaire), « ce qui montre bien l’activité industrielle de Bordeaux », souligne Valery Carron. Parmi eux Cartolux, Safran Additive ou encore SNCF Réseau.
Pour les entrepôts, quatre comptes propres sont à noter ainsi que quatre classe A, dont Jouéclub à Cestas. « Les classe A sont des entrepôts de haute fonctionnalité, précise Simon de Marchi. Ils répondent à des critères techniques, exigeants et précis. Cela permet de qualifier le marché. On assiste d’ailleurs à un renouvellement du parc immobilier, avec des entrepôts plus fonctionnels. »
Evolution de la répartition géographique
L’OIEB distingue cinq secteurs géographiques : Bordeaux, la rive droite, le sud sud-ouest, l’ouest et le nord. « Chacun a ses spécificités », précise l’association.
« La rive droite a pris des positions en termes d’entrepôts de façon conséquente », développe Valery Carron. Le marché de ce secteur est en augmentation, ce qui s’explique par une disponibilité foncière au-delà des portes de la métropole qui permettent de construire de nouveaux bâtiments. » Le secteur du nord a reculé par rapport à l’année dernière, passant de 43.000 m² d’entrepôts en 2019 à 8.500 m² en 2020. Ce phénomène est en partie dû à de nouveaux bâtiments de classe A sur la rive droite et au sud sud-ouest.
Sur l’ensemble des transactions de l’année dernière, 83% relèvent d’un développement ou d’un déménagement d’une entreprise, 6% sont des créations d’entreprises et 11% des implantations. « Nous sommes dans les meilleures années du marché depuis la création de l’observatoire, précise Valery Carron. Le Covid-19 n’a pas vraiment eu d’effets, et on constate une implantation de plus en plus éloignée de la ville centre, allant jusqu’à 40 ou 50 km autour de Bordeaux. »
269 transactions pour les bureaux
Second aspect du marché analysé par l’OIEB, les bureaux. 269 transactions ont été réalisées en 2020 pour un total de 123.000 m², contre 201.000 m² en 2019. Pour Simon de Marchi, « c’est une année intéressante, qui montre le dynamisme de Bordeaux et a bien amorti la chute. » La crise du Covid-19 n’a pas freiné l’intérêt des bâtiments neufs pour les entreprises, avec un peu plus de la moitié des transactions.
La surface moyenne lorsqu’il s’agit d’une création d’entreprise est de 131 m², de 258 m² pour une implantation et de 467 m² pour un déménagement ou développement. Concernant la répartition géographique tous les secteurs enregistrent une diminution du marché sauf le sud sud-ouest, avec notamment des transactions à Pessac (6.600 m² pour DSI Pôle Emploi) et Bègles (2.000 m² pour la Mutuelle Générale).
Source : OIEB
