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Hydrogène de France lance la construction de sa 1e centrale en Guyane

Stratégie
vendredi 01 octobre 2021

Rendu 3D de la future centrale CEOG, installée sur des collines de Guyane - crédit image HDF Energy

Hydrogène de France (HDF Energy) vient d’annoncer avoir bouclé le montage financier qui va lui permettre de lancer la construction de sa première centrale hydrogène-électricité en Guyane. Un projet à 170 millions d’euros, qui doit permettre de délivrer une production électrique fixe et garantie à partir d’une énergie renouvelable intermittente.

Avec une mise en service prévue pour mi-2023, la Centrale Électrique de l'Ouest Guyanais (CEOG) incarne le premier projet concret porté par Hydrogène de France (HDF Energy), quelques mois après son entrée en bourse. La société, basée à Lormont, a annoncé mercredi avoir bouclé le montage financier du projet, préalable indispensable à la mise en route des travaux de sa première centrale hydrogène-électricité.

Le projet, présenté comme une alternative aux centrales diesel qui alimentent une partie de la Guyane, prend la forme d’un parc photovoltaïque associé à un électrolyseur, capable de produire de l’hydrogène pour un stockage massif de l’énergie. Cet hydrogène est ensuite retransformé en électricité par l’intermédiaire de piles à combustible - qui doivent être produites dans la future usine d'HDF Energy à Blanquefort, pour prendre le relais de la production photovoltaïque et garantir une production électrique fixe. La centrale comprend également un stockage court terme, assuré par des batteries lithium-ion, de façon à pouvoir libérer rapidement de l’énergie à des fins de stabilité du signal.

La centrale occupera environ 80 hectares au sein d’une parcelle de 140 hectares louée à l’ONF. Elle est censée délivrer une production électrique fixe et garantie - appelée « base » - de 10 MW de 8h à 20h et de 3MW entre 20h et 8h, grâce à une capacité de stockage fixée à 128 MWh.

Le projet représente une enveloppe globale de 170 millions d’euros, financée par Hydrogène de France et deux principaux partenaires que sont le fonds infrastructure Meridiam et la SARA (Société anonyme de la raffinerie des Antilles), filiale du groupe Rubis qui compte parmi les actionnaires d’HDF. L’achat de la production électrique est garanti par un contrat capacitaire portant sur 25 ans.

« Première centrale Renewstable au monde, CEOG démontre que la solution de HDF répond dès aujourd’hui à un marché extrêmement vaste, celui de la production d’électricité pour les réseaux alimentés actuellement par des centrales fossiles. En produisant une énergie renouvelable non intermittente, CEOG – que nous sommes déjà en train de dupliquer dans le monde entier – ouvre une nouvelle ère pour les énergies renouvelables », se réjouit Damien Havard, PDG d’HDF Energy, dans un communiqué.

La société indique avoir déjà amorcé des projets construits sur le modèle de CEOG dans une vingtaine de pays, représentant un investissement global de 1,3 milliard d’euros, et affirme avoir identifié « un pipe d’affaires de 2,5 milliards d’euros ».

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