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Hôtellerie : un « léger rebond » de l’activité avant le confinement

Écosystème
mardi 13 avril 2021

La façade du Grand Hôtel à Bordeaux - Crédits ©mobilise248 - stock.adobe.com

Selon la CCIBG, les hôteliers de Bordeaux Métropole ont connu un petit regain d’activité en février. Mais cette reprise a été stoppée par l’annonce du confinement. La possible réouverture des établissements de restauration, elle, reste encore en suspens malgré l’élaboration d’un phasage en six semaines.

En février, les hôtels de la métropole bordelaise ont connu un léger regain d’activité. D’après le baromètre de la CCI Bordeaux Gironde le taux d’occupation était de 26%, contre 21% en janvier. « Ce rebond a continué en mars », affirme Laurent Tournier. Le président de l’UMIH (Union des métiers et industries de l’hôtellerie) de Gironde reconnaît que cette reprise d’activité est restée timide, mais notable.

« C’est bon signe, oui. Malheureusement le soir des annonces présidentielles, le 31 mars dernier, quasiment toutes les réservations de chambre ont été annulées. Certains hôteliers ont donc décidé de fermer durant la période de confinement partiel. »

Une situation toujours préoccupante

Cette légère reprise d’activité reste tout de même à nuancer. Comme la CCIBG le souligne, « comparé aux autres agglomérations françaises, hors Paris, Bordeaux réalise l’un des plus faibles taux d’occupation de février ». En comparaison, celui de Nantes était de 32%, soit 6 points de plus. Ainsi le taux d’occupation bordelais est en baisse de 34% par rapport à février 2020.

Le revenu par chambre sur la métropole est également inférieur de 56% comparé à l’année dernière à la même époque. Enfin, le prix moyen d’une chambre a très légèrement augmenté, passant de 74 euros à 75 euros.

Quid des prochains mois ?

Pour Laurent Tournier, la saison estivale s’apparentera vraisemblablement à celle de l’année dernière. « Pour les zones urbaines ce sera compliqué, avec l’absence du tourisme international et du tourisme d’affaires. Sur la côte la situation est différente. En 2020 nous avions constaté un joli redémarrage, il en sera peut-être de même cette année. »

Surtout, le président de l’UMIH 33 attend les prochaines semaines avec impatience. Avant l’annonce du confinement, un phasage avait été pensé avec les acteurs de la filière CHR (café-hôtel-restaurant) et le gouvernement, pour planifier la réouverture. Constituée de trois phases, elle aurait pu démarrer entre fin avril et début mai. « La première phase est l’exploitation par les hôtels de leurs restaurants, le matin et le soir, à destination de leurs clients. Puis trois semaines après, les restaurants traditionnels auraient pu rouvrir les terrasses et avec une jauge réduite, les salles intérieures. Enfin trois semaines plus tard, la réouverture normale des établissements aurait pu avoir lieu. A l’heure actuelle nous ne savons pas ce qu’il en est de ce protocole, et même si nous nous battons pour qu’il soit maintenu, je suis assez dubitatif. »

Surtout, conclut Laurent Tournier, « ce temps long va finir par être fatal pour un certain nombre d’établissements ».

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