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Hôtellerie : le groupe Melt s'implante sur Euratlantique

Stratégie
mardi 27 septembre 2022

L'établissement dispose d'un espace de coworking qui se mue en cabaret à la nuit tombée. Crédits : Jost

Le groupe hôtelier Melt inaugure à Bordeaux son concept de tiers-lieu, baptisé Jost. Un établissement mêlant hôtellerie, espace de coworking et cabaret. Un second site pourrait voir le jour d’ici quelques années, tourné cette fois vers le sport et le bien-être. Explications.

Non loin de la gare Saint-Jean, dans le quartier Euratlantique, un nouvel établissement, un peu hybride, a ouvert ses portes il y a bientôt deux mois. Son nom : Jost. Derrière ce projet, le groupe hôtelier Melt – basé à Paris – et son fondateur, Alban Ruggiero. « J’ai créé le concept en 2016, car après avoir évolué quelques années dans les groupes Accord et Hilton, je trouvais que leurs produits étaient très, voire trop aseptisés, explique ce dernier. J’ai voulu un écosystème, un endroit qui rassemble plusieurs destinations, et cela s’illustre très bien à Bordeaux. »

Jost dispose ainsi de 98 chambres et dortoirs, allant de 25 à 170 euros la nuit, ciblant tant les étudiants que les familles ou les jeunes businessmen. Si en journée, un espace de coworking dispose des commodités nécessaires, dès 18 heures, le volume de la musique monte progressivement. Et les 350 m² de l’espace, baptisé Lieu Chéri, se transforment… En cabaret. Un peu plus loin, une cuisine partagée permet aux clients de l’hôtel de cuisiner eux-mêmes leurs plats. Enfin, un restaurant classique et un rooftop viennent compléter le décor. 

Un second Jost à Bordeaux ? 

20 millions d’euros ont été nécessaires pour faire sortir cet établissement de terre. À terme, une cinquantaine d’emplois seront créés, et Alban Ruggiero souhaite que l’hôtellerie représente 50% des revenus – le reste émanant du restaurant, du cabaret et du rooftop. Une diversité d’activités bénéfique, en temps de crise ? « Ce n’est pas notre concept qui nous rendra plus résistants en cas de confinements ou de pandémie, mais c’est notre flexibilité, réfléchit le dirigeant. Pouvoir transformer notre hôtel en appart’hôtel, en résidence d’artistes, en lieu de coliving si les gens ne voyagent plus. Lorsque nous nous sommes lancés, il existait déjà des établissements F&B [NDLR, food and beverage] comme le Mama Shelter, avec des chambres mais aussi un restaurant très fort. Nous, on a fait le pari que l’étape suivante serait des chambres, un restaurant et du divertissement. À Las Vegas, ils l’ont fait bien avant nous ! »

Et si ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas, ici, Alban Ruggiero ne compte pas limiter son concept au seul Port de la Lune. Un prochain établissement ouvrira ses portes à Montpellier en janvier, puis deux autres suivront, à Lille et au Havre, d’ici l’été 2023. Avant, peut-être, de voir un second lieu à Bordeaux. « Au départ nous avons souhaité nous y implanter car nous avions un vrai attrait pour la ville, et la précédente municipalité nous a fait confiance en nous vendant le terrain, c’était une opportunité. Alors, oui, on travaille à un second établissement, en centre-ville… Ou encore dans le quartier Euratlantique. » Si le premier hôtel tournait autour de la musique, le second pourrait se positionner sur le sport et le bien-être. Notre interlocuteur assure ne pas craindre de phagocytage, chaque établissement ayant son identité propre.

En parallèle, le groupe Melt déploie d’autres concepts en France, et notamment des établissements de coliving pour seniors, baptisés René. Un premier verra le jour dans quelques mois à Marseille, et Alban Ruggiero n’exclue pas d’en ouvrir un ici – ainsi que son pendant pour jeunes actifs. « Nous lancerons le projet dès que l’opportunité se présentera », promet-il.

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