Hôtellerie : la reprise marque un arrêt en septembre
Photo d'illustration - Brian Jackson
Le secteur de l’hôtellerie enregistre, en septembre, un fort coup d’arrêt. Le revenu par chambre chute de 61% sur la métropole, et les établissements haut-de-gamme sont les plus impactés. Cela marque la fin de la croissance enregistrée depuis mai dernier, au moment du déconfinement.
Lors de son point presse hebdomadaire, le président de la Chambre de commerce et d’industrie Bordeaux Gironde, Patrick Seguin, est revenu sur la situation de l’hôtellerie dans la métropole bordelaise en septembre dernier. La CCIBG réalise tout au long de l’année des baromètres dans divers secteurs d’activité.
« La situation est très inquiétante concernant les hôteliers, affirme Patrick Seguin. Contrairement aux bars, cafés ou restaurants, les hôtels ne sont pas fermés administrativement. Or, ils n’ont pas de clients. Ce mois de septembre marque l’arrêt de la croissance des performances enregistrées depuis le déconfinement du mois de mai dernier. »
En septembre, 42% d’occupation
D’après la CCIBG, en septembre le revenu par chambre (soit la recette moyenne par chambre disponible) a chuté de 61% par rapport à 2019. Le taux d’occupation, lui, est de 42% contre 83% à la même période l’année dernière. « Depuis plusieurs années le tourisme d’affaires avait pris beaucoup d’importance sur la métropole, reprend Patrick Seguin. Aujourd’hui, ce secteur est en détresse. »
Si le taux d’occupation est sensiblement le même pour toutes les catégories d’hôtels (sauf les milieux de gamme, qui enregistrent cinq points de moins que la moyenne), le baromètre fait apparaître des disparités. Les établissements haut-de-gamme sont particulièrement touchés par cette crise, avec un prix moyen par chambre de 150 euros, contre 250 euros en 2019.
Des disparités territoriales
Autre enseignement de l’étude menée par la CCIBG, les hôtels n’enregistrent pas les mêmes résultats selon leur zone géographique. Concernant le taux d’occupation, Bordeaux Nord et Lac arrive en tête avec 58% d’occupation, soit 16 points de plus que la moyenne. Les établissements autour de la gare Saint-Jean sont, eux, à la traine, avec 29% d’occupation. Si la Chambre de commerce et d’industrie a basé son baromètre sur les établissements de la métropole, son président affirme que les chiffres sont globalement les mêmes à l’échelle de la Gironde.
« La situation est compliquée et malheureusement cela va durer, déplore Patrick Seguin. Toutes les grandes manifestations susceptibles de booster les réservations d’hôtels ont été repoussées. » En atteste Bordeaux Palais de la Bourse, filiale événementielle de la CCIBG, qui enregistre 90% de perte de son chiffre d’affaires, de 3 millions d’euros.
« Nous essayons d’accompagner au mieux les hôteliers, conclut Patrick Seguin. Notamment avec la Métropole, et son plan de soutien. »
