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Horizon(s) : un salon dédié aux professionnels du jeu vidéo à Bordeaux

Écosystème
jeudi 01 septembre 2022

Photo d'illustration : Adobe Stock Proxima Studio

Les 5 et 6 octobre prochains, l’Opéra National de Bordeaux accueillera un nouveau salon professionnel : Horizon(s), dédié aux jeux vidéo. Porté entre autres par So Games, l’association des professionnels du secteur en Nouvelle-Aquitaine, il promet des rencontres mais aussi des conférences. Explications avec Stéphane Bonazza, business developer au sein du studio Shiro Games et président de So Games.

Pourquoi avoir créé un forum autour du jeu vidéo, ici, à Bordeaux ?
Disons que nous avons la chance d’être un peu sous les projecteurs en ce moment. Les plus gros succès français de ces cinq, dix dernières années proviennent beaucoup de la région Nouvelle-Aquitaine. Il y a par exemple le studio Motion Twin qui a vendu le jeu Dead Cells à plusieurs millions d’exemplaires, Asobo avec Flight Simulator, Shiro Games… Tout un écosystème qui se développe. Il y a évidemment ces grosses locomotives, mais un essaimage se fait. Je pense qu’aujourd’hui, la Nouvelle-Aquitaine est peut-être la région la plus dynamique en matière de jeu vidéo. C’est la raison pour laquelle il fallait permettre à cet écosystème de continuer à se développer, et en même temps montrer à tout le monde que le territoire a un enjeu important à l’échelle nationale, internationale, et a les structures nécessaires pour accompagner cette croissance.

Il existe déjà de nombreux salons sur cette thématique. Quelle sera la promesse de Horizon(s) ?
On ne va pas être en concurrence avec les autres salons, français comme étranger, mais on s’est aperçu qu’il y avait un certain manque. Nous allons parler de sujets dont on ne parle pas souvent dans le domaine : on ne va pas parler de « game design » par exemple mais de distribution, de cybersécurité, des modèles économiques aussi ; nous allons faire de la prospective, et ouvrir aussi ce salon à la question des recrutements. C’est l’une des grosses thématiques, dans ce secteur comme partout, il y a une tension depuis qu’on est sorti de la pandémie. Nous n’y échappons pas, d’autant qu’on doit gérer à la fois les talents et les fonctions support. Je pense qu’Horizon(s) est là pour soulever toutes ces problématiques : la gestion de ces talents, des carrières, la diversité, les relations avec les écoles…

« Tout le monde pourra s’appeler par son prénom »

Aurez-vous quelques têtes d’affiche, pour faire vivre les conférences ?
Oui, bien sûr, mais déjà on essaye d’élargir le spectre. Il y aura des politiques, des journalistes, des gens qui ne viennent pas forcément du jeu vidéo. Ensuite, on a évidemment des gens qui ont des choses à raconter. L’idée n’est pas de faire un salon où l’on a des cours magistraux, didactiques, mais un lieu d’échange. La disposition même des lieux – dans l’Opéra de Bordeaux – nous impose une jauge réduite. On ne sera pas 2.000 mais 300, tout le monde pourra s’appeler par son prénom et prendre le temps d’échanger. Nous voulons permettre aux professionnels de se retrouver, sans être dans un brouhaha ou dans quelque chose de très business comme à la Gamescom [NDLR, organisée à Cologne, en Allemagne, du 24 au 28 août dernier]. Cette édition va nous permettre de lancer quelque chose qui va s’inscrire dans la durée.

L’événement sera-t-il exclusivement ouvert aux professionnels du secteur ?
Non, il y aura une journée destinée au grand public, où les visiteurs pourront enfin accéder à des conférences sur nos métiers, et comprendre ce que l’on fait. Il est vrai que la France est l’un des derniers pays à ne pas avoir « dédiabolisé » les jeux vidéo. Là où, dans les pays anglophones, ces derniers sont arrivés à la même crédibilité, au même statut que la musique, la télé ou le cinéma. En France, on a encore un peu de chemin à faire. L’idée c’est aussi d’évangéliser, de dire aux parents qu’en étant « game designer », « business developer », « 3D artist » ou programmeur dans ce secteur, on peut faire de belles carrières, et qu’il y a des structures pour accompagner tout ça. Le jeu vidéo est une activité pérenne, qui doit drainer les jeunes.

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