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Girondins de Bordeaux : « on a le budget pour jouer en Ligue 2 », défend Gérard Lopez

Stratégie
jeudi 07 juillet 2022

Me Laurent Cotret, avocat du club, Gérard Lopez, son président et propriétaire, et Thomas Jacquemier, son directeur général délégué, ont défendu jeudi le dossier présenté en appel face à la DNCG

48 heures après la confirmation en appel de la décision qui compromet l’avenir des Girondins de Bordeaux, son propriétaire et président Gérard Lopez a pris la parole jeudi pour défendre et détailler point par point les éléments de réponse apportés par le club. « Nous ne pouvons pas nous résoudre à la liquidation, alors que nous avons le budget pour tenir la saison, même sans vente de joueur », a-t-il déclaré. Le FCGB attend la décision motivée de la commission d’appel pour exercer un recours auprès du CNOSF.

Discret pendant la procédure d’appel, Gérard Lopez a choisi jeudi de prendre publiquement le mors aux dents face à la décision, confirmée mardi en appel, de rétrograder administrativement le club en National. Veste de sport aux couleurs des Girondins sur le dos, il a martelé à plusieurs reprises que le club avait démontré sa capacité à boucler son budget pour la saison 2022 – 2023, même si aucune des ventes de joueurs prévues dans le cadre du mercato ne devait avoir lieu, mais aussi répondu à l’ensemble des remarques formulées par le gendarme financier du foot français en première instance.

« Nous avions un budget de financement de 40 millions d’euros, nous sommes venus avec 100% de ces 40 millions », affirme Thomas Jacquemier, directeur général délégué du club, avant d’entrer dans le détail des chiffres : 10 millions d’euros amenés sous forme d’augmentation de capital par la holding de Gérard Lopez et placés sur un compte séquestre, 8 millions d’euros découlant de l’entrée du fonds CVC au capital de la LFP, 8 millions d'euros provenant de la vente d'un joueur, Aurélien Tchouameni. « Avec ça, on est à 26 millions d’euros. Il restait à fournir des éléments de garantie pour le préfinancement de nos ventes (prévues sur les deux prochains mois dans le cadre du mercato estival). On a amené un accord sur la mise à disposition par Fortress d’une ligne obligataire de 14 millions d’euros, tirable à première demande, dans le cas où les ventes ne se feraient pas dans les deux prochains mois », ajoute-t-il.

26 et 14 font bien 40. Pourquoi dans ce cas, la commission d’appel de la DNCG n’a-t-elle pas validé le plan de financement ? Officiellement, le FCGB n’a pas la réponse. « On se retrouve aujourd’hui, 48 heures après le passage en appel, sans avoir reçu la motivation de la décision. On trouve ça très grave, puisqu’on ne peut pas saisir un appel tant qu’on n’a pas la motivation. Soit les motivations sont très précises, soit il y a un problème », fulmine Gérard Lopez, qui dénonce une double peine.

Plutôt qu’une ligne obligataire, la DNCG aurait sans doute préféré que les 14 millions visant à garantir les ventes de joueurs soient mis sous séquestre ? « Bloquer de l’argent a un coût, qui automatiquement viendrait ponctionner le budget du club », répond Gérard Lopez. « Je peux entendre que ça n’est pas une garantie autonome, mais nous avons passé avec Fortress un contrat de droit français, tirable avec zéro condition », abonde son avocat Laurent Cotret, du cabinet August Debouzy, soulignant par ailleurs que le dossier du club a été validé à la fois par les conseils financiers des différentes parties prenantes, par un commissaire au compte, et même par le tribunal de commerce de Bordeaux, qui dans une ordonnance a confirmé que le club ne présentait aucun risque de cessation de paiement sur la prochaine saison.

Fort de ces différents éléments, le FCGB affirme vouloir formuler, au plus tard le 12 juillet, un recours devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). « On demande que le CNSOF puisse se réunir sereinement, professionnellement, examiner notre dossier, et que la FFF soit mandatée pour assister à cette réunion, pour que son comité exécutif prenne conscience que nous avons tous les éléments de réponse, explique Gérard Lopez. On n’est pas ici pour mendier. On est ici pour que ce club soit remis en L2, puisque sportivement il y a été tout seul, et on a le budget pour ça ».