Geosat : la carte et les nouveaux territoires - Premium

Geosat est le seul lauréat girondin de la promotion du 2021 programme d’accompagnement public French Tech 120, destiné aux sociétés dont la trajectoire de croissance, déjà bien lancée, permet d’envisager une prise de leadership sur leurs marchés respectifs, en attendant pourquoi pas d’accéder au statut de licorne. « C’est une belle forme de reconnaissance. Elle confirme que tous ceux qui travaillent au développement de Geosat vont dans le bon sens et nous permettra de profiter d’un accompagnement utile pour aller plus loin, notamment sur l’international », salue Mathias Saura, son président. Geosat peut effectivement se targuer d’une croissance soutenue et continue, de l’ordre de 40% par an sur ses derniers exercices. La tendance a été freinée en 2020 en raison du ralentissement d’activité provoqué par la crise sanitaire, mais Geosat enregistre tout de même une progression de 25% par rapport à l’année précédente, avec un chiffre d’affaires de 26 millions d’euros. « Nous n’y voyons pas d’obligation, c’est essentiellement le développement de notre activité qui dicte la croissance », commente Mathias Saura, qui compte bien renouer dès 2021 avec le rythme de progression des dernières années, aussi bien grâce à la croissance organique qu'aux acquisitions récentes. Pour soutenir cette activité, Geosat ne cesse d’étoffer ses équipes, à son siège de Pessac - non loin du futur parc Amperis, où travaillent aujourd’hui 160 personnes, et au travers de ses différentes agences et filiales. Le groupe, qui s’apprête à franchir la barre des 500 collaborateurs, a crû de 100 personnes l’an dernier, et prévoit de maintenir une cadence similaire en 2021. « Nous cherchons en permanence des géomètres, des ingénieurs ou des techniciens spécialisés dans la cartographie et la modélisation 3D, des géophysiciens ainsi que des profils de data scientists pour notre R&D. En ce moment nous recrutons aussi un logisticien ! », précise Mathias Saura.Mesurer, représenter et traiter la donnéeFondé en 2000 par Cédrik Ferrero, géomètre-expert de formation, Geosat se présente aujourd’hui comme un acteur de référence sur tous les métiers liés à la mesure 3D/4D et à la représentation des données associées. Ses activités vont ainsi de l’acquisition de relevés géométriques à la modélisation 3D des bâtiments ou des territoires, en passant par la cartographie haute précision, la topographie, la détection de réseaux souterrains, la bathymétrie (mesures sous-marines), le diagnostic immobilier, l’assistance aux travaux de VRD (voiries et réseaux divers) ou l’étude de bruit.Les véhicules de Geosat assurent un relevé 3D sous forme de nuage de points grâce à des technos de type LidarElle y ajoute une importante activité recherche et développement, avec 14 chercheurs à temps plein qui travaillent sur tous les sujets liés au big data et à l’intelligence artificielle de façon à faciliter et accélérer le traitement des quantités pharaoniques de données captées sur le terrain. « La carte est un outil, une courroie de transmission pour d’autres usages, rappelle Mathias Saura. La véritable valeur se situe à la convergence entre la mesure de haute précision, la rigueur du géomètre-expert et la capacité à traiter les données à très grande échelle ». Fort de cette expertise, le groupe mène de nombreux projets d’envergure pour les secteurs publics et privés. Il collabore par exemple avec les grands noms du BTP et de l’énergie (Enedis, GRDF, Veolia) pour cartographier leurs réseaux, modéliser les futurs projets et surveiller l’impact de leurs chantiers, en auscultant par exemple les terrains concernés par les percements de tunnels dans le cadre des travaux liés au Grand Paris. Smart city et véhicule autonomeEn Gironde, il est par exemple mandaté par Bordeaux Métropole pour constituer le Plan corps de rue simplifié (PCRS), qui fait office de référentiel géographique pour l’ensemble des projets d’aménagement ou d’intervention. Ces gigantesques cartes en 3D servent ensuite de socle pour la construction des jumeaux numériques grâce auxquels se dessine la « smart city » de demain. Localement, Geosat participe aussi aux expérimentations menées sur l’A63 pour prépare l’avènement du véhicule autonome. « Pour qu’une voiture se déplace toute seule, il vous faut un guidage satellite, des infrastructures réseau… et une base de carte extrêmement précise », illustre le président du groupe. Geosat est par ailleurs impliqué sur le volet véhicule autonome du projet de recherche européen AI4GEO, qui vise à développer une solution de production d’information géospatiale 3D automatique. Croissance externeEn 2019, Geosat a réalisé une levée de fonds de 10 millions d’euros auprès de Société Générale Capital Partenaires, Bpifrance et Ouest Croissance pour se donner les moyens de gérer sa croissance. La même année, la société a racheté son concurrent portugais Viamapa, qui lui a ouvert de nouveaux marchés dans son pays d’origine mais également en Afrique, via une implantation au Mozambique, désormais complétée par une antenne en Zambie. En 2020, elle a bouclé deux jours après le début du premier confinement l’acquisition de Delta Monitoring, un spécialiste français de l’auscultation qui développe toute l’instrumentation nécessaire à l’analyse des infrastructures ou des ouvrages de génie civil à des fins de maintenance, d’entretien ou de prévention des risques. Enfin, Geosat a annoncé début 2021 le rachat du bureaux d’études technique et topographique SE2T Engineering, basé près de Toulon, qui lui permet de renforcer à la fois ses compétences et son maillage territorial. GeosatFondé en 2000Environ 500 collaborateursCA 2020 : 26M€17 Rue Thomas Edison, 33600 Pessac05 56 78 14 33

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