Evénementiel : le groupe Co-Nect mise sur le digital pour préparer la reprise - Premium

Spécialiste de l’événementiel basé à Peujard, le groupe Co-Nect Les Ortigues décline via ses différentes entreprises (Co-Nect, Les Ortigues, Class Affaires Expo, Les Ortigues Paris et Pro Rent) l’ensemble des prestations nécessaires à l’organisation d’un salon ou d’une convention, de la mise en place de structures couvertes en extérieur à l’agencement de stands en passant par la restauration, la décoration personnalisée ou la location d’équipements. Comme l’ensemble du secteur, il a subi de plein fouet l’impact de la crise sanitaire, avec l’annulation de toutes les grandes manifestations programmées sur l’année. « J’ai demandé la mise sous protection de l’entreprise dès le 9 mars », se souvient Philippe Rondot, PDG du groupe Co-Nect (et actionnaire de Placéco). Faute de perspectives sur la fin de l’année 2020, il décide en septembre de mesures plus radicales, avec le licenciement économique d’une quinzaine de salariés et la fusion des différentes entreprises qui composent le groupe pour réduire au maximum les frais de structure. « Au-delà de ces mesures difficiles, nous avons senti une remise en cause du modèle même de nos activités, il fallait donc créer des conditions de résilience », explique Philippe Rondot. Le groupe initie alors une démarche de réflexion stratégique, visant à se renforcer sur deux axes : le conseil et le numérique, désormais envisagé comme l’un des ingrédients indispensables pour réussir l’organisation d’un événement. Il prend dans le même temps la décision de réunir l’ensemble de ses activités sous une même marque, Co-Nect, qui désignait jusqu’ici la holding permettant aux différentes filiales de travailler ensemble. « Cette marque est un fort vecteur de lien avec toutes les parties prenantes de l’entreprise, elle est à la fois gage de visibilité et de lisibilité », estime Philippe Rondot. Investir pour préparer la repriseCo-Nect décide en parallèle d’investir pour anticiper la reprise du secteur. Le groupe initie un plan de développement de 500.000 euros sur deux ans, financé sur fonds propres, notamment grâce aux efforts de rationalisation consentis, avec le soutien d’une subvention de la région Nouvelle-Aquitaine et l’obtention d’un crédit impôt innovation. Le programme aboutit à la mise au point d’un ensemble d’offres numériques, inscrites dans le prolongement des activités traditionnelles du groupe. « Nous avons par exemple développé une plateforme baptisée Co-Nexpo et proposée en marque blanche, grâce à laquelle les organisateurs de salons ou de congrès auront la main en direct sur la gestion de leurs exposants, la prise de commande, le choix des matériels et l’ensemble des prestations de service », illustre Philippe Rondot. Le groupe applique la même logique à ses propres outils, avec la mise en place d’un espace en ligne permettant à chacun de ses clients de retrouver l’ensemble des informations liées à leurs événements. Il y ajoute une brique « Virtual Co-Nect », dédiée à la gestion de stands virtuels avec visualisation en 3D ou en réalité augmentée et échanges interactifs entre visiteurs et exposants. « Hier, on ne vendait que le hard. Tous ces outils visent à amener une nouvelle valeur ajoutée à l’organisation d’événements », résume le PDG de Co-Nect. Un pied dans le commerce en ligne Co-Nect prépare enfin le lancement d’un site e-commerce baptisé Cozéo, destiné à l’aménagement et à la personnalisation du design des espaces de travail. « Le site proposera plus de 2.000 articles. L’ensemble de la production du design et des éléments de print sera réalisé dans nos ateliers », confie Philipe Rondot. L’application mobile développée pour l’occasion propose de visualiser le rendu de la décoration choisie en réalité augmentée. Si l’organisation prochaine d’événements tels que Sofins, le salon des forces spéciales (fin juin) ou Forexpo, l’événement de la filière bois (en septembre), laisse augurer le redémarrage du secteur, le PDG de Co-Nect demeure mesuré : « On espère le retour à une activité normalisée en 2022, mais on reste prudent sur le volume à attendre », indique Philipe Rondot, par ailleurs co-président de la récente Union des métiers de l’événementiel en Nouvelle Aquitaine (Umena).

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