En trois ans, ADP Enseignes a plus que doublé son chiffre d’affaires - Premium

En février dernier, l’entreprise bordelaise ADP Enseignes apparaissait dans le palmarès 2022 des 500 « champions français de la croissance », établi par Les Échos. Un classement basé sur le taux de croissance des sociétés françaises, entre 2017 et 2020. Et à la 212e place, le Bordelais, spécialiste de la communication visuelle, n’a pas à rougir… Car en trois ans, ADP Enseignes a enregistré un taux de croissance annuel moyen de 33%, et a vu son chiffre d’affaires passer de 1,5 à 3,5 millions d’euros. Une progression qui s’explique par le rachat de l’entreprise en 2015, et les ambitions de son PDG actuel, Cédric Nanglard. « La société existe depuis 1984 et à l’origine, elle développait une activité de peintures sur façade, explique en préambule Guillaume Walter, directeur général. Lorsque Cédric Nanglard a repris ADP Enseignes en 2015, il n’y avait qu’une demi-douzaine de salariés et un chiffre d’affaires de 450.000 euros. Il s’est dit qu’il y avait du potentiel. » Les équipes commerciales s’organisent donc. Elles s’appuient sur les commerces bordelais, mais aussi sur les apporteurs d’affaires, des graphistes aux agences de communication. La force de l’entreprise ? Tout est internalisé, de la conception à la production. Enseignes, totems, signalétiques, stores… Et même néons, réalisés par un souffleur de verre dans l’atelier bordelais. Guillaume Walter et ses équipes décrochent alors un contrat pour la future boutique bordelaise d’Uniqlo et commencent, petit à petit, à se faire un nom. Un mix d’entreprises locales et nationales Deux ans après le rachat, le chiffre d’affaires de l’entreprise bondit à 1,5 million d’euros. L’équipe se structure, et atteint les 35 salariés. « Je pense que l’une des forces d’ADP Enseignes, c’est que l’on s’adresse à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, réfléchit le directeur général. Même si nous devons faire du volume, nos prestations vont de l’autocollant pour l’immatriculation des bateaux, à 15 euros… Jusqu’au bardage d’un magasin à 80.000 euros. » 60% de l’activité découle d’entreprises locales (Partedis, Keolis, ou encore La Belle Saison), le reste, de grands comptes nationaux (BPACA, Sixt ou Dekra). « BPACA nous a par exemple fait confiance, pour le déploiement de 220 agences en quatre ou cinq mois, se rappelle Guillaume Walter. C’est ce genre de mix que l’on recherche, entre l’ancrage local et le déploiement national. » Depuis son rachat, ADP Enseignes n’a pas non plus lésiné sur les investissements. 1,5 million d’euros au total, financés en fonds propres et soutenus par quelques subventions, notamment de la Région Nouvelle Aquitaine. L’idée : « Gérer l’entreprise en bon père de famille ». Aller chercher les clients, d’abord, se doter des machines dernier cri, ensuite. Une croissance externe pour structurer un groupe La société traite environ 1.400 dossiers par an, pour un panier moyen de 2.500 euros. Et compte, en 2022, stabiliser sa croissance. « Le but, c’est de bien faire les choses. Et non de faire la course pour atteindre 100 et 120 salariés », martèle Guillaume Walter. Néanmoins, le PDG Cédric Nanglard ambitionne de créer un groupe structuré – le groupe Wiou. Il y a six mois, il a racheté l’entreprise Kalico, basée à Lahonce (64), et spécialisée elle aussi dans les enseignes. « La croissance externe est l’un des leviers pour conserver nos volumes, reprend Guillaume Walter. Pour pouvoir se développer en Nouvelle Aquitaine, avant de viser le territoire national. Nous n’avons fixé aucune échéance, mais un rachat tous les deux ans serait une bonne progression. » En attendant ce déploiement, ADP Enseignes continue d’étendre son activité à d’autres prestations. Comme le « covering » qui permet de changer l’apparence des meubles, ou le « leasing » pour louer des panneaux de signalétique à un prix mensuel raisonnable. « Finalement, notre nom est réducteur, confesse le directeur général. Les enseignes ne représentent que la moitié de nos marchés, le reste étant des adhésifs, du marquage de véhicules, de la maintenance… » ADP Enseignes cible également les secteurs porteurs comme la viticulture. Si elle compte déjà plusieurs châteaux viticoles parmi ses clients, elle lance en ce moment une grande campagne pour accroître sa part de marché. ADP EnseignesBasée à Bordeaux35 salariésCA 2021 : 3,5M€

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