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Les chambres consulaires face au défi de la micro-entreprise ?

Écosystème
mercredi 24 mars 2021

Photo d'illustration - Crédits tippapatt Adobe Stock

Depuis 2016, près de 28.000 sociétés ont été créées en Gironde. Presque la moitié sont des micro-entreprises, un phénomène qui prend de l’ampleur et que la CCIBG scrute : lors des prochaines élections consulaires, elle aimerait que des représentants de ces structures s’y présentent et soient élus pour défendre la parole des auto-entrepreneurs.

A l’approche des élections consulaires qui se dérouleront du 27 octobre au 9 novembre prochains, le président-candidat de la CCI Bordeaux Gironde, Patrick Seguin, a présenté quelques chiffres sur la création d’entreprises. « Nous venons de réaliser la pesée économique du territoire. C’est une étude économique de pondération obligatoire, permettant de déterminer le nombre de sièges et leur répartition dans les différentes catégories professionnelles, explique-t-il. Dans les secteurs du commerce, de l’industrie et des services. A notre grande surprise entre 2016 et 2020, nous avons dénombré 29% d’entreprises en plus. » Il y a cinq ans la Gironde comptait 70.043 établissements, quand elle en dénombre aujourd’hui 97.882 : 47% sont dans le commerce, 27,5% dans les services et 25,5% dans l’industrie.

De plus en plus d'auto-entrepreneurs

Surtout, près de 13.000 de ces nouveaux chefs d’entreprise sont en réalité des auto-entrepreneurs. Une envolée impressionnante de ces micro-entreprises que scrute avec attention la CCIBG. « Ils sont répartis partout sur le territoire et nous ne savons pas comment tous les contacter, reprend Patrick Seguin. A quelques mois des élections c’est un appel que nous lançons : les auto-entrepreneurs représentent une frange importante de l’économie girondine, ils doivent pouvoir compter sur des élus leur ressemblant à la CCI ! »

Moins d’entreprises au tribunal de commerce

Dans son point presse, Patrick Seguin est revenu sur le nombre d’entreprises dont s’occupe actuellement le tribunal de commerce. S’il y en a moins qu’à la même époque l’année dernière, il reste prudent. « Ces données sont artificielles car les sociétés sont encore aujourd’hui perfusées par les aides de l’Etat. Or, ces aides, il faudra les rembourser un jour. Ensuite l’Etat a demandé à l’URSSAF de ne pas mettre en demeure certaines entreprises ne payant actuellement pas leurs charges. Lorsque la vie normale reprendra son cours, ces établissements ne pourront pas tous payer ce qu’ils doivent. C’est à ce moment que cela pourra coincer. »

Pour aider les chefs d’entreprise à surmonter cette période, la CCIBG a lancé un nouvel accompagnement : un autodiagnostic baptisé « comment va ma boite », sur les fonctions financières, économiques et commerciales. « C’est une initiative de notre structure, reprend le président de la CCIBG. Elle a récemment été reprise et adoptée par environ 80 autres, à l’échelle nationale. C'est une vraie satisfaction pour nous. »

Et la navette Orly-Mérignac ?

Enfin, la suppression de la navette aérienne Orly-Mérignac a été abordée. Si Patrick Seguin assure que les négociations se sont bien passées, « de façon sérieuse et volontaire », il dévoile également l’une des hypothèses mises sur la table pour palier le manque de liaisons entre Bordeaux et la capitale. « Nous étudions une proposition de charters privés à destination des entreprises, sous forme d’abonnements, pour leurs salariés. C’est très intéressant mais aujourd’hui le projet est en attente car il n’a pas fait un plein économique suffisant pour être rentable. »