En 2022, So.bio veut ouvrir 3 magasins par mois - Premium

Depuis le début de la crise au printemps 2020, la France a connu un regain d'intérêt de la part des consommateurs pour les produits locaux. L’avez-vous constaté également ?Oui, nous avons connu une évolution forte de notre chiffre d’affaires. Ce qui est clair, c’est que les périodes de confinement ont eu des côtés positifs car les gens ont consommé chez eux et sont restés très attentifs au bien-manger et à la qualité de la nourriture. Globalement, les magasins n’ont pas trop souffert et 2020 a été une année assez euphorique avec des magasins constants, et 19 ouvertures soit 51 au total. Nous allons ouvrir encore 10 magasins d’ici la fin de l’année 2021, donc nous terminerons avec plus de 60 points de vente So.bio, installés plutôt en périphérie de ville, et une centaine pour Bio c' Bon, qui cible les hyper centres.En 2022, vous souhaitez accélérer votre stratégie de développement sur l’Hexagone. Combien d'ouvertures sont prévues ?Nous passerons de 60 à 90 magasins So.bio, partout en France. Les prochaines ouvertures sont réparties entre la région parisienne, le sud-ouest de la France… On essaye, au fur et à mesure, de faire grandir la visibilité de la marque dans les régions où l’on estime qu’il y a du potentiel. Il s’agit de créations de magasins, mais aussi d’accompagnement de franchisés ce qui est une nouveauté. So.bio n’était pas du tout ouvert à la franchise au moment de son rachat, et à la fin de l’année, nous en aurons 20 sur 60 magasins. Cela nous permet de travailler avec des partenaires qui connaissent le territoire, mais aussi d’accélérer notre déploiement car l’investissement n’est plus porté uniquement par So.bio mais aussi par les fonds propres des franchisés. Aujourd’hui, nous sommes capables d’ouvrir trois nouveaux magasins par mois. C’est à peu près ce qu’on aura fait cette année, et l’ambition est la même pour 2022.700.000 euros investis par magasin Cela paraît énorme, y a-t-il encore des parts de marché à prendre, malgré le déploiement des enseignes concurrentes et du bio en GMS ? Oui, il y en a encore. D’abord, car le marché est plutôt occupé par des magasins petits formats et de centre-ville. Il n’y a pas toujours des points de vente grands formats en périphérie, donc ce sont des opportunités pour nous. Ensuite, même si le marché peut subir ici ou là quelques transformations liées aux inquiétudes économiques, il reste, dans l’alimentaire, assez dynamique. On essaye d’arriver dans ce marché avec un concept avéré, c’est une enseigne qui prend son ancrage avec plus de 15 ans d’expérience et avec la force de Carrefour, qui rassemble 5.500 magasins. En revanche, Carrefour n’intervient ni dans le choix des produits, ni dans la politique tarifaire. Le groupe est là pour donner des moyens financiers, juridiques, et partager des ressources de développement.Quels sont ces moyens financiers ? C’est une donnée qu’on ne communique pas mais disons qu’en moyenne, créer un point de vente représente un investissement de 700.000 euros. Quand on en crée 30, le calcul est facile [ndlr, 21M€].Travailler avec des producteurs locaux L’une des caractéristiques de So.bio est de proposer un rapport qualité-prix attractif pour les consommateurs, et en même temps, vous prônez une juste rémunération des producteurs avec lesquels vous travaillez. Comment peut-on concilier les deux, et faire des bénéfices ? Disons qu’il faut qu’on travaille d’abord sur le choix des partenaires, que les producteurs et transformateurs aient une vraie fierté à travailler en bio. Jusqu’à présent la demande était supérieure à l’offre, ce qui laisse un peu le choix aux partenaires de leurs canaux de vente : à la ferme, ou via un réseau comme le nôtre. Cela donne des relations équilibrées. Le deuxième sujet, c’est que ça oblige à ce qu’on soit très raisonnables dans notre politique de marge, bien organisés pour gérer nos coûts au plus juste.Vous mettez en avant le « kilomètre zéro » entre les producteurs locaux et vos magasins, c’est une politique que vous allez maintenir pour alimenter les futurs points de vente ? Oui, nous avons quatre personnes responsables du « sourcing ». C’était un engagement puissant, et le bio spécialiste n’a d’avenir que s’il propose une offre différente à celle de la grande distribution. Et en particulier cet hyper local, qui doit être l’une des spécialités de So.Bio. So.bioBasée à Gradignan 1.000 salariésCA : n. c.

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