Emmanuel Macron réélu avec plus de 58% des voix en Gironde
Emmanuel Macron a été réélu président de la République avec 58,8% des voix contre Marine Le Pen selon les estimations disponibles dimanche soir. Les votes girondins reflètent la tendance générale du scrutin, avec un taux d’abstention légèrement inférieur à la moyenne nationale.
Avec environ 16 points d’écarts entre les deux candidats, la combinaison entre les estimations de vote et les résultats encore incomplets des dépouillements confirme la réélection d’Emmanuel Macron pour un nouveau mandat de cinq ans. A l’échelle nationale, le président sortant est crédité de 58,8% des voix, contre 41,2% pour son adversaire du Rassemblement national, Marine Le Pen, qui avait obtenu 33,9% des voix au second tour de l’élection présidentielle de 2017. Le taux d’abstention s’établit quant à lui à 28,2%, un plus haut historique pour un second tour depuis la présidentielle de 1969.
En Gironde, où 86% des suffrages avaient été dépouillés à 23h30, le président sortant enregistre 58,5% des suffrages, avec 400.000 voix, contre 41,5% pour Marine Le Pen, à 284.000 voix, soit un écart comparable à celui du scrutin national. L’abstention, dans le département, atteint 24,3%, auxquels s’ajoutent 5,3% de bulletins blancs et 1,82% de nuls, soit un total de 68,6% de suffrages exprimés. En 2017, Emmanuel Macron avait recueilli 70% des votes girondins au second tour, contre 30% pour la candidate du Front national, avec une abstention qui s’établissait alors à 23,18%.
Pas d’état de grâce
À l’échelle locale, les premiers commentateurs politiques appelaient dès dimanche soir à ne pas négliger le nécessaire effort de recomposition du paysage politique en vue des élections législatives des 12 et 19 juin prochain, d’ores et déjà présentées comme le « troisième tour » de cette élection présidentielle.
« Au regard des défis qui nous attendent – notamment sociaux et celui de la transition écologique - il est urgent de gouverner avec davantage de concertation avec nos concitoyens français pour leur redonner confiance en nos institutions, mais aussi les collectivités locales, les corps intermédiaires, qui ont été souvent malmenés durant le quinquennat qui vient de s'écouler. Les élections législatives de juin prochain seront l'occasion aussi d'envoyer un signal en ce sens au Président de la République. J'appelle de mes vœux à une recomposition de la sociale démocratie pour retisser le lien social dont notre pays manque cruellement aujourd'hui », a déclaré Alain Rousset, président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.
« Rassuré par Libourne, rassuré pour la France. Cependant, même si la victoire est ample et la légitimité d’Emmanuel Macron sans conteste, mesurons que la France demeure lourdement fracturée. Chacun, dans sa responsabilité, devra alors s’employer sincèrement à rassembler notre nation et résorber des inquiétudes qui ce soir demeure », a publié sur Twitter Philippe Buisson, maire de Libourne.
« A l’issue de ce second tour, notre vie politique nationale semble confirmer le clivage entre démocrates et populistes, commente Fabien Robert, président du MoDem Gironde. Mais nous ne devons pas oublier que gagner la présidentielle n’est que le moyen de mettre en œuvre un programme. Aussi, dès demain, il faudra tout recommencer pour obtenir de nouveau la confiance des Françaises et des Français aux élections législatives ».
