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Dydu lève 6,3M€ pour sa R&D et recrute 4 personnes à Bordeaux

Stratégie
mardi 16 mars 2021

Dydu développe des robots conversationnels pour de nombreuses entreprises - Crédits Dydu

L’entreprise Dydu vient d’annoncer une levée de fonds de 6,3M€ pour investir dans sa R&D. Spécialisée dans les robots conversationnels, elle poursuit l’objectif de croître plus rapidement que le marché pour conserver sa place de leader français.

Créée en 2009 à Paris, Dydu, acronyme de Do you dream up, voit le jour sous l’impulsion de trois fondateurs : Cyril Texier, Jérôme Vérité et Mathieu Changeat. L’entreprise développe un logiciel de robots conversationnels, des chatbots à l’écrit ou des callbots et voicebots à l’oral. « A l’époque l’entreprise est très innovante, présente Christophe Bonichon, directeur général de Dydu depuis septembre 2019. Mais en 2016 pléthore de petits concurrents arrivent sur le marché, et les fondateurs délocalisent la R&D à Bordeaux. »

L’entreprise comptabilise aujourd'hui 160 projets déployés chez de prestigieux client tels que Orange, la SNCF, Safran ou encore Société Générale.

De nombreux cas d’usage

En pratique les robots conversationnels enregistrent la question d’un usager en langage naturel, la comprennent et vont chercher la réponse dans une base de connaissances avant de la soumettre à cet usager, de nouveau en langage naturel. Du chatbot d’assistance Orange au robot RH capable de transmettre le nombre de jours de congés restants à un employé, « le principe est simple et les cas d’usage sont nombreux, résume le directeur général. Soit en interne au sein d’une entreprise, soit en externe à destination de ses clients, soit pour des collectivités locales et leurs administrés. »

Dydu se revendique actuellement leader du marché français, et jusque-là, s’est toujours autofinancée. « Je suis arrivée il y a 18 mois pour accélérer la croissance, après un long passé chez Microsoft », reprend Christophe Bonichon. Il restructure alors l’entreprise qui devient un éditeur de logiciel SaaS, pour simplifier l’installation et l’utilisation du produit. Malgré une année 2020 chaotique et un plan économique « un peu raboté », Dydu traverse la crise. « Notre solution a du sens, car elle simplifie de nombreuses interactions qui avant mobilisaient un humain. Là les salariés se libèrent du temps pour répondre aux questions le nécessitant vraiment. »

6,3 millions d’euros levés

En ce début d’année 2021, Dydu vient de lever 6,3 millions d’euros auprès d’Entrepreneur Invest, accompagné du Crédit Agricole Nouvelle-Aquitaine et de Bpi Nouvelle-Aquitaine. « Nous n’étions pas obligés de réaliser cette levée de fonds, explique Christophe Bonichon. Nous ne sommes ni une startup structurellement déficitaire, ni des têtes brûlées. Ces fonds vont être investis dans la croissance et non dans le quotidien car nous n’en avons pas besoin. » L’entreprise compte 45 salariés dont 9 à Bordeaux, et 4 recrutements vont être effectués sur le site de R&D pour renforcer les équipes.

Pour conserver sa position de leader, Dydu poursuit l’objectif de croître plus rapidement que le marché, qui devrait enregistrer une croissance de 30% d’ici 2024. « Nous sommes sur un marché porteur à la croisée de l’intelligence artificielle et du support au client, reprend le directeur général. Notre produit a fait ses preuves depuis 10 ans de commercialisation, il est éprouvé mais on peut toujours l’améliorer. »

Viser des entreprises plus petites

Ces investissements serviront à proposer un produit plus innovant. En le simplifiant davantage d’abord, car l’entreprise tient à commercialiser une solution se paramétrant facilement, avec de moins en moins d’accompagnement humain. De nouveaux cas d’usage seront également ciblés pour rester innovants, puis dans un second temps le marketing et la commercialisation seront accélérés. 

Surtout, Dydu veut se rendre accessible pour des sociétés plus petites. « Historiquement nous avons grandi en vente directe auprès des entreprises du CAC40, mais le problème c’est qu’il n’y en a que 40. Nous voulons accélérer la croissance en nous tournant aussi vers des entreprises de taille intermédiaire, à travers des partenaires comme des éditeurs, des entreprises de services du numérique (ESN) ou des partenaires technologiques comme des centres d'appels par exemple. » Enfin d'ici 2022, Christophe Bonichon espère déployer la solution à l'international et plus précisément en Europe. « Cela se fera petit à petit, conclut-il. Lorsque les conditions nous seront favorables. »

Dydu 
45 salariés
CA : n. c.
www.dydu.ai