Comerso devrait doubler son activité en 2020 malgré la crise
Comerso accélère son activité de déstockage non-alimentaire - Photo DR
L’entreprise Comerso, spécialisée dans la réduction du gaspillage pour les professionnels de la grande distribution et de l’agro-alimentaire, voit une accélération de son service de déstockage depuis le déconfinement. Elle a augmenté son portefeuille clients de 30 à 40% en 2020, en espère avoisiner les 10 millions d’euros de chiffre d’affaires en fin d’année.
Historiquement, Comerso est tournée vers la problématique du gaspillage alimentaire. Créée en 2013 par Pierre-Yves Pasquier et Rémi Gilbert, l’entreprise a diversifié il y a deux ans son activité au secteur non-alimentaire. Le concept reste le même : proposer un panel de solutions à des entreprises pour valoriser les invendus, en B2B.
« Nous avons lancé il y a deux ans une plateforme numérique de déstockage à destination des professionnels, détaille François Vallée, directeur marketing. Les fabricants et entreprises nous confient leurs stocks, nous les mettons en ligne et ces derniers sont rachetés par d’autres professionnels. Egalement, nous leur proposons des outils pour qu'ils créent eux-mêmes des "zones anti-gaspi" dans leurs rayons. » Comerso accompagne aussi les entreprises dans le don aux associations, et travaille avec plus de 1.500 d’entre elles en France. Enfin depuis un an, une récupération des biodéchets est effectuée pour mettre en place une filière plus vertueuse : les fruits ou légumes non consommables sont renvoyés vers des méthaniseurs, sont transformés en compost ou en nourriture animale.
Accélération des ventes en B2B
Presque sept ans après sa création, Comerso compte 40 salariés et multiplie son chiffre d’affaires par deux chaque année. « L’année dernière nous avons réalisé 5 millions d’euros de CA, détaille François Vallée. Notre prévisionnel pour 2020 est un peu perturbé avec la crise sanitaire, peut-être aurons-nous un peu moins de 10 millions d’euros de CA. »
Pour autant l’entreprise constate une accélération du déstockage non-alimentaire depuis le déconfinement. Les entreprises se sont retrouvées avec une grande quantité d’invendus malgré les soldes. « Pour Comerso les bénéfices sont sociaux et environnementaux, tournés vers le zéro déchet. Mais pour les entreprises, au-delà de la RSE, c’est un avantage économique ! Surtout après le confinement, beaucoup ont besoin de réaliser des économies. » Preuve de l’accélération de son activité, Comerso vient de recruter une dizaine de personnes en alternance. Elle espère en recruter d’autres d’ici à la fin de l’année.
Poursuivre les efforts
Actuellement l’entreprise travaille avec environ 800 clients. Dans le secteur de la grande distribution (avec 90% des enseignes concernées), dans la grande distribution non-alimentaire (Besson, L’Oréal, Aubade par exemple), mais aussi dans l’industrie agro-alimentaire (Danone entre autres). L’année dernière environ 10 millions de tonnes de produits ont ainsi été sauvées, ce chiffre devrait doubler d’ici à la fin 2020.
« Notre modèle économique se base sur les commissions concernant la plateforme de déstockage, et sur un forfait mensuel pour le reste. D’ici quelques années nous aimerions faire en sorte que l’économie circulaire, que nous défendons, soit la norme. Pouvoir accompagner un maximum d’entreprises et être une société de référence dans le B2B. »
Pour cela Comerso mise principalement sur ses talents recrutés, car avec des services basés sur le numérique et la logistique, tout est conçu en interne.
Comerso
Bordeaux
40 salariés
CA 2019 : 5M €
www.comerso.fr