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CES 2022 : 23 startups représenteront la Nouvelle-Aquitaine à Las Vegas

Demain
mercredi 08 décembre 2021

Les startups étaient réunies à la Grande Poste pour pitcher leur activité. Crédits : AL

Organisée du 5 au 8 janvier prochain, l’édition 2022 du CES accueillera une délégation de 23 startups néo-aquitaines, dont la moitié fouleront pour la première fois les épaisses moquettes des ballrooms de Las Vegas si la situation sanitaire le permet. Avec, pour la délégation régionale, un triple objectif de visibilité, de contacts qualifiés et de veille concurrentielle.

Après une édition 2020 dématérialisée globalement considérée comme décevante, le CES de Las Vegas devrait retrouver des couleurs, avec une édition 2022 programmée en présentiel, même si le nombre d’exposants, annoncé aux alentours de 1.800, se révèle très inférieur à celui affiché avant le début de la pandémie (4.500 en 2019). La présence tricolore y sera une nouvelle fois significative, avec une délégation composée de 140 startups sous la bannière French Tech, portées à la fois par des délégations régionales, des partenaires privés (La Poste, EDF, Le Village by CA), avec le concours de Business France. Elle devrait faire de la France le deuxième pays le plus représenté au sein de l’Eureka Park, l’espace du CES dédié aux jeunes pousses innovantes.

La Nouvelle-Aquitaine accompagne cette reprise du CES avec une délégation constituée à l’issue d’un appel à candidatures passé au printemps. Dévoilée mercredi matin lors d’un kick-off organisé à Bordeaux, elle se compose de 23 startups néo-aquitaines, dont 18 seront exposantes. Toutes profiteront d’un accompagnement, à la fois financier et opérationnel, assuré par la Région et par ses partenaires : la Team France Export, la CCI International Nouvelle-Aquitaine, la French Tech Bordeaux, Digital Aquitaine, Bordeaux Métropole, Sirena Startup, Aliptic et le Syrpin.

Visibilité, contacts qualifiés et veille

« Nous avons voulu placer cette édition 2022 sous le signe d’une tech utile, face aux défis qui sont devant nous », commente Hilaire Fosse, chef du service startup-up à la région Nouvelle-Aquitaine. La sélection met ainsi en avant des innovations B2C dans le domaine de l’éducation, de la mobilité électrique, mais aussi des solutions plus B2B, dédiées par exemple à la gestion des ressources ou à l’optimisation des processus industriels. Elle mélange par ailleurs pour moitié des startups ayant déjà une expérience du CES, et des jeunes pousses qui découvriront le salon.

Toutes les startups exposantes partagent, à des degrés divers, un triple objectif de veille, de visibilité et de rendez-vous d’affaire qualifiés, qu’il s’agisse de clients potentiels, d’investisseurs, ou de partenaires industriels. « On a préparé en amont les rendez-vous qu’on espère pouvoir tenir. L’objectif est de rapatrier des leads qualifiés, et de revenir avec une meilleure vision de la concurrence mondiale », illustre Nathalie Birac, fondatrice de Finz, tout juste rodée à l’expérience des grands salons internationaux après une participation à Slush (Helsinki) début décembre.

Depuis septembre, les 23 startups accompagnées au CES profitent d’un coaching assuré au niveau national par Business France et décliné en local par les différents partenaires de la délégation, sur des sujets tels que l’adaptation de son offre au marché américain, l’animation de ses réseaux sociaux, ou la transformation d’un prospect en client, sans oublier une définition précise des objectifs à atteindre lors de ces quelques jours à Las Vegas. « N’hésitez pas à partager vos leads, et n’oubliez pas l’après salon », rappelle Benoit Cuisinier-Raynal, directeur général CCI Nouvelle-Aquitaine.

Les 23 startups de la délégation régionale

Abys Medical (la Rochelle, 1e participation) présentera une plateforme médicale en ligne couvrant l’ensemble du cycle d’une intervention chirurgicale sur les os.

Facil’iti (Limoges, 5e participation, récemment sélectionnée dans le NA20 de la French Tech régionale) retourne à Las Vegas pour mettre en avant sa solution d’accessibilité dédiée à l’adaptation des interfaces Web ou logicielles de façon à répondre aux problématiques des personnes souffrant de handicaps ou de troubles cognitifs.

By the Wave (Hossegor, 2e participation) développe un module connecté dédié à la pratique du surf.

Hypnoledge (Bordeaux, 1e participation) édite une méthode d’apprentissage des langues étrangères sous hypnose. Joué Music (Bordeaux, 2e participation) conçoit des instruments de musique ludiques et modulaires, accessibles sans apprentissage d’une gestuelle complexe. Son passage au CES en 2020 lui avait valu de nombreuses retombées presse dans les médias américains.

Kidaia (VMPS Corporation, Pau, 3e participation) présente une solution numérique qui même visualisation 3D et assistant vocal pour faciliter l’apprentissage des mathématiques.

Umanimation (Pessac, 2e participation) exploite le moteur 3D Unity pour créer des contenus en animation destinés aux médias numériques.

Bluenav (Arcachon, 1e participation) conçoit une motorisation électrique destinée à la navigation de plaisance. Sa solution, baptisée Bluespin, n’a pas vocation à remplacer la motorisation thermique : elle la complète, dans une approche d’hybridation.

PickWheel (Poitiers, 1e participation) commercialise un véhicule électrique qui se conduit uniquement avec les pieds, libérant ainsi les mains de l’usager pour ses missions professionnelles.

Goupil (Bourran, Lot-et-Garonne, 1e participation) n’est plus vraiment une startup. Cette PME de 135 collaborateurs, fondée en 1996, commercialise des utilitaires électriques compacts.

Xubaka (Anglet, 3e participation) est la marque commerciale de Sodium Cycles, qui commercialise depuis peu une moto électrique 100% made in Sud-Ouest.

Finz (Bordeaux, 1e participation) édite un système d’aide à la décision du financement des projets d’eau, d’énergie ou d’adaptation climatique, dans une logique de smart grid.

Flovea (Saint-Paul-les-Dax, 3e participation) développe une solution connectée dédiée à la gestion des réseaux hydrauliques.

Agence Smart Industry (Charente, 2e participation) est un cabinet de conseil en transformation numérique.

Axis (Feytiat, Haute-Vienne, 2e participation) est un spécialiste de l’impression 3D, à la demande ou en série.

Hiventive (Pessac, 1e participation) développe des solutions logicielles destinées à l’optimisation de la fabrication des cartes électroniques.

ST37 (Pau, 3e participation) présente Skouting, un assistant de chantier intelligent qui analyse les interactions entre le corps humain et les objets qui l’entourent pour améliorer la performance et la sécurité.

Airudit (Pessac, 2e participation) commercialise des solutions d’interaction basées sur la voix, avec reconnaissance du langage naturel.

Ouidrop (Bordeaux, 1e participation) propose un « vestiaire » robotisé automatique, fabriqué en France.

Dydu (Bordeaux, 3e participation) est un spécialiste des robots conversationnels (chatbots), qui a récemment réalisé une levée de fonds de 6,3 millions d’euros.

Ele (Bordeaux, 1e participation) est une application qui permet aux collectivités locales de recevoir et d’administrer les participations citoyennes ou les signalements, dans le but de renforcer le lien avec les administrés.

MyEli (Bordeaux, 1e participation) développe un bijou connecté qui permet de discrètement l’alerte en cas d’agression. La startup a d’ores et déjà été récompensée d’un CES Innovation Award.

Pozzz (Bordeaux, 1e participation) commercialise depuis 2021 une pochette éducative connectée qui vise à limiter le temps passé sur les écrans.