CES : une édition 2021 numérique et à distance

En temps normal, le Consumer Eletronic Show de Las Vegas rassemble chaque année entre 150.000 et 300.000 visiteurs. En raison de la crise sanitaire, c’est une version entièrement dématérialisée qui se tiendra du 11 au 14 janvier prochain.

La Région Nouvelle-Aquitaine participera pour la 5e fois à la manifestation, pour soutenir ses entreprises. « Notre présence s’inscrit dans la continuité de nos actions envers les startups qui proposent des solutions numériques », explique Mathieu Hazouard, conseiller régional délégué à l’économie numérique et au très haut débit. Bordeaux Métropole, Digital Aquitaine, la French Tech Bordeaux et la CCI sont des partenaires de l'événement. A ce titre la Région verse 81.780 euros à la Chambre de commerce et d'industrie pour l'événement.

Moins d’entreprises cette année

Mi-janvier, 13 entreprises néo-aquitaines participeront à distance au CES. « Les inscriptions se sont faites un peu dans l’urgence, concède Mathieu Hazouard. Il y aura moins de participants que les autres années, et nous avons choisi, avec nos partenaires, des startups ayant pour la plupart déjà participé. Cela nous permet de nous appuyer sur elles. »

Pour d’autres, dont c’est la première participation, cette version digitale est une aubaine. « Nous n’aurions pas pu nous déplacer à Las Vegas, assure Bertrand Laine, fondateur de 3Ditex. Cela aurait été trop tôt pour nous, car notre startup est jeune ! Il faut compter entre 15.000 et 20.000 euros de budget pour se déplacer à un salon comme celui-ci, c’était impossible pour nous. » Le digital est moins onéreux, et nécessite aussi un temps de préparation réduit. La jeune pousse, qui développe une machine de production textile mixant techniques traditionnelles de tissage et fabrication additive, est encore en phase de prospection. « C’est l’occasion de découvrir l’événement. De découvrir des acteurs internationaux, et de peut-être futurs partenaires. »

Montrer le savoir-faire néo-aquitain

Pour l’occasion, une plateforme numérique a été conçue. Chaque entreprise y tiendra un stand virtuel, et présentera sa technologie. « C’est important de montrer les savoir-faire néo-aquitains et français, reprend Mathieu Hazouard. Mais surtout, après la manifestation, nous tirerons tous ensemble un bilan de ces quelques jours. Quelles seront les plus-values apportées ? Les entreprises ont-elles eu un réel intérêt à y participer en digital ? Est-ce mieux qu'en physique ? Cela orientera nos réflexions sur les futurs événements. Si le numérique tient ses promesses, pourquoi ne pas réfléchir à l’avenir à le pérenniser ? » Les partenaires seront attentifs, d’autant qu’en mai prochain se tiendra un autre salon important : le Viva Tech, à Paris.

Si un possible lieu de rassemblement à Bordeaux avait été évoqué, pour que les startups sélectionnées puissent se retrouver, la Région assure que de son côté, il n’en est rien. « Nous sommes un peu dans le flou, reprend l’élu. Aucune chose très précise ne se dessine pour le moment. Si les startups avancent une nécessité de se réunir physiquement peut-être pourrons nous organiser quelque chose, mais le but n’est pas de nous rajouter une contrainte. » La décision sera prise début janvier.

Startups girondines participantes : 
3Ditex, qui propose des solutions pour concevoir des textiles techniques 3D directement à la forme de la pièce 
Dipongo, qui développe une application d'histoires créatives et personnalisées pour les enfants de 4 à 9 ans
Dronisos, l'une des références mondiales du spectacle de drones
GO4IOT, et son antivol connecté Khiko, pour protéger de gros équipements (engins, voitures, machines) contre les vols
Mediamap, qui digitalise les inspections visuelles d'infrastructures pour les entreprises et les collectivités
Meshroomvr, et son logiciel de visualisation 3D en temps réel Weviz
Pollen Robotics, spécialisée dans l'interaction et la manipulation d'objets par des robots
Wiidii, qui associe intelligence artificielle et assistant vocal