BPACA ancre la transition écologique dans son plan stratégique 2024 - Premium

À l’occasion de son assemblée générale qui s’est tenue ce mardi 3 mai à Pau, la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique (BPACA) a présenté ses résultats 2021. Forte de 145.000 sociétaires, 2.100 collaborateurs, 216 agences et 680.500 clients, la société enregistre un produit net bancaire (équivalent du chiffre d’affaires) de 437 millions d’euros ( 1,1%). L’encours global de crédits à la clientèle (hors PGE) est porté à 17 milliards d’euros ( 10,2%), et le résultat net s’élève à 72,6 millions d’euros, contre 71 millions d’euros en 2020. Les ressources monétaires, en hausse de 11,6%, se situent à 15,5 milliards d’euros. « Ces fonds collectés ont été réinvestis dans l’économie régionale, en finançant plus de 52.000 projets hors PGE », précise BPACA. Montant total des crédits distribués (en hausse de 2,6%) : 4,1 milliards d’euros. « L’année a été économiquement assez positive malgré la poursuite de la pandémie, présente Sylvie Garcelon, directrice générale de BPACA. Nous avons atteint des sommets en termes de distribution de crédits, après une année 2020 qui avait été assez forte. » Les entreprises ont investi dans leur activité, de l’appareil de production à la transition énergétique, et les prêts d’équipements (entreprises et professionnels) s’élèvent à 1,35 milliard d’euros hors prêts garantis par l’Etat (PGE). Une somme en croissance par rapport à 2019 et 2020. Cette dynamique se retrouve également dans les ménages, et BPACA a distribué l’an passé 2,3 milliards d’euros de prêts immobiliers. « 2020 avait déjà été une année record à 2,4 milliards d’euros, précise Sylvie Garcelon. On voit que notre territoire est extrêmement actif sur l’immobilier. » BPACA a enregistré 38.000 nouveaux clients, dont une grande majorité – 31.000 – sont des particuliers. Peu de défaillances jusqu'à maintenant La banque a également provisionné 57 millions d’euros l’année dernière, en coût du risque. « Plutôt en prévention, puisque l’ensemble des mesures qui ont été prises durant cette pandémie ont fait en sorte qu’il y ait très peu de défaillances d’entreprise, reprend la directrice générale. Nous constatons des défaillances plus limitées qu’en 2019, mais les dispositifs d’aide étant démontés progressivement, on imagine que sur la fin de l’année 2022, ces défaillances pourraient être plus fortes. » « On constate qu’il s’agit surtout de petits dossiers, des restaurateurs, des petits commerces et non des gros corporate, complète Patrick Collas, directeur général adjoint. On entendait dire qu’il y aurait à peu près 10.000 défaillances par trimestre, soit 40.000 à l’année ; on est loin des 50.000 défaillances de 2019, l’année de référence. » Les incertitudes qui planaient l’année dernière perdurent néanmoins au premier trimestre 2022. La faute à un contexte « beaucoup moins favorable », même si la guerre en Ukraine n'a « pas d’impact direct » sur BPACA, tient à souligner Sylvie Garcelon. Les inquiétudes se portent plus globalement sur les difficultés d’approvisionnement liées à la reprise de l’épidémie en Chine, les pénuries de matières premières ou l’inflation. « À ce stade, nous voyons peu d’impact sur nos clients et tout le monde est un peu dans l’expectative », rassure la directrice générale. L’activité reste élevée, sur les crédits d’équipements comme les prêts immobiliers, légèrement en avance sur le prévisionnel. Deux ans pour prendre le virage environnemental 2022 sera également l’année de lancement du plan stratégique 2024 « l’Odyssée Bleue », impulsé par Sylvie Garcelon, à la tête de BPACA depuis un an. Trois axes seront déployés : un plan de développement « client-conquérant », pour renforcer la présence de la banque sur le territoire ; un axe « collaborateur-collaboratif » pour accélérer les recrutements comme les formations, et un troisième axe baptisé « climat-change ». Objectif de ce dernier, sous deux ans : que 10% des financements de BPACA soient fléchés vers la transition énergétique. « Nous avons commencé, en 2021, à proposer des offres de produits spécifiques pour accompagner nos clients – entreprises et particuliers – sur la rénovation des bâtiments, sur la mobilité propre ou sur leurs propres transitions énergétiques, développe Sylvie Garcelon. Si nous ne pouvons précisément mesurer le taux de financements allant en ce sens aujourd'hui, je pense qu’il y a une prise de conscience différenciée selon les acteurs. Les entreprises sont sans doute plus concernées, quand on constate une sensibilité encore extrêmement réduite du côté des particuliers. » En interne, BPACA affiche aussi des ambitions environnementales. Et veut réduire de 10%, d’ici 2024, ses émissions de CO2 par rapport à 2019. Une évolution pouvant paraître mesurée, que Patrick Collas précise : « 10%, c’est 5 à 6 fois plus que ce que nous sommes parvenus à faire entre 2017 et 2019. » Plusieurs leviers seront activés comme l’amélioration de la qualité des bâtiments, la réduction des déplacements et la mise en place d’une mobilité douce, ou encore le numérique. D’ores et déjà, 100% de l’électricité consommée par la banque est dite « verte ». « Aucun budget n’a pour le moment été chiffré », conclut Sylvie Garcelon. BPACABasée à Bordeaux2.100 salariésProduit net bancaire 2021 : 437M€

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