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Bordeaux Métropole vote un budget de « transition » à 1,8 milliard d’euros

Écosystème
lundi 22 mars 2021

Conseil métropolitain du 18 mars - capture d'écran

Le conseil de Bordeaux Métropole a voté jeudi un budget en hausse de 5% sur un an à 1,8 milliard d’euros. Présenté par la majorité comme un budget « de transition », tourné à la fois vers l’écologie et le soutien à l’économie, il fait la part belle aux investissements (+8%) mais manque d’ambition selon l’opposition.

Réunis en conseil métropolitain sur deux jours les 18 et 19 mars, les élus de Bordeaux Métropole ont longuement échangé sur les grandes orientations budgétaires 2021. Le budget, finalement voté sans recueillir l’adhésion de l’opposition, atteint 1,815 milliards d’euros, en hausse de 5% par rapport à l’année précédente. Ramené à la population de la Métropole, il représente une dépense par habitant de l’ordre de 2.284 euros. Une hausse de 3,1% sur un an rendue possible par la relative stabilité des recettes de fonctionnement et par le recours marqué à l’emprunt, qui s’élève en 2021 à 539 millions d’euros, en hausse de 16% sur un an.

Côté dépenses de fonctionnement, le texte prévoit 955 millions d’euros (+4,1%), avec une hausse due pour moitié aux mesures exceptionnelles de soutien aux entreprises ainsi qu’à la création de la future régie de l’eau. La masse salariale progresse également de 3% pour atteindre 270,34 millions d’euros. Les dépenses d’investissement sont quant à elles fixées à 898 millions d’euros, en hausse de 8% sur un an, dont 793 millions serviront directement les programmes d’équipement comme l’extension du tramway A vers l’aéroport (54,2 millions), le pont Simone Veil (21,6 millions), Bordeaux Innocampus (16,3 millions) ou la rénovation du dépôt de bus Lescure (14,3 millions).

La haute qualité de vie en question 

Environ 55 millions d’euros sont fléchés vers des projets de transition écologique, dont 10,1 millions pour le plan vélo, 14,2 millions pour le bus à haut niveau de service (BHNS) Bordeaux-St Aubin, 6 millions d’euros pour le renouvellement de la flotte de bus TBM et 5,7 millions d’euros pour les réseaux de chaleur. Une inflexion significative pour Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole, qui prend bien soin de préciser que les résultats de cette politique « volontariste » ne se mesureront pas à l’échelle de l’année mais à celle du mandat. Le développement économique passe quant à lui par l’augmentation de la commande publique (50 millions d’euros sur deux ans, annoncée fin 2020) et par le renforcement des aides aux entreprises dans le cadre de la crise sanitaire.

« Nous avons réorienté les investissements vers l’écologie et vers les entreprises », a résumé Alain Anziani mercredi lors d’une conférence de presse préalable au conseil. Un point de vue quelque peu exagéré selon l’opposition, qui n’y voit en rien une rupture par rapport à la précédente mandature. « On voit surtout une stabilité des actions en faveur de la haute qualité de vie, notamment sur l’écologie, qui remplit l’espace médiatique mais moins les lignes budgétaires », ironisait mercredi Patrick Bobet du groupe centre droit Bordeaux Commune(s), qui réclamait de son côté une hausse plus marquée de la commande publique et une baisse de la cotisation foncière des entreprises (CFE) comme soutien direct à l’économie locale.