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Batteries : ACC inaugure son centre de R&D de Bruges

Stratégie
mardi 28 septembre 2021

Le centre R&D d'ACC à Bruges a été inauguré le 28 septembre - crédit ACC

Automotive Cells Company (ACC), filiale conjointe des groupes TotalEnergies, Stellantis et Mercedes-Benz, a inauguré mardi son centre de R&D de Bruges. Le site emploie déjà 300 personnes et se prépare à en accueillir 150 supplémentaires d’ici la fin de l’année.

Calendrier tenu pour la jeune coentreprise Automotive Cells Company (ACC) : treize mois après sa création, elle a inauguré mardi son centre de recherche et développement de Bruges. Installé non loin du site bordelais de Saft, filiale de TotalEnergies, ce centre d’innovation représente la première pierre d’une initiative conjointe qui doit donner naissance à un poids lourd européen de la fabrication de batteries lithium-ion destinées au marché de la mobilité.

« En un an, que de chemin parcouru ! Les équipes d’ACC, chaque jour plus nombreuses, travaillent sans relâche à exécuter notre feuille de route. Le centre d’expertise d’ACC nous permet déjà de sortir les premiers prototypes de cellules et de modules », se réjouit Yann Vincent, directeur général d’ACC, dans un communiqué.

Après des travaux menés tambour battant au printemps, le site de Bruges accueille déjà 300 techniciens et ingénieurs, et devrait atteindre son régime de croisière en fin d’année avec 150 arrivées supplémentaires. Il représente un investissement initial d’environ 30 millions d’euros, cofinancés par TotalEnergies et Stellantis, les deux industriels à l’origine du projet, avec le soutien de l’Etat, de Bpifrance et de la région Nouvelle-Aquitaine.

R&D à Bruges et usine pilote à Nersac

À Bruges, les équipes ont pour mission de concevoir, prototyper et tester les cellules qui composeront les premières batteries produites en série par ACC, tout en étudiant les technologies de rupture qui sous-tendront peut-être demain l’essor de la mobilité électrique, à l’image des batteries à électrolyte solide. La phase industrielle débutera ensuite à Nersac, en Charente, où ACC construit une ligne pilote dédiée à la mise au point des procédés de fabrication à grande échelle. La production proprement dite devrait quant à elle débuter dès 2023, d’abord au travers d’une « gigafactory » prévue à Douvrin, dans le Pas-de-Calais, puis via une seconde usine basée à Kaiserslautern en Allemagne.

Mercedes-Benz en renfort

L’ensemble du projet représentait un investissement initial estimé à 5 milliards d’euros, avec le concours des pouvoirs publics français et allemands à hauteur de 1,3 milliard d’euros. Les ambitions sont désormais revues à la hausse, grâce à l’entrée d’un nouvel actionnaire dans l’équation. Le groupe Mercedes-Benz a en effet confirmé le 24 septembre sa volonté de rejoindre ACC, avec une prise de participation à hauteur d’un tiers du capital. Fort de ce nouveau soutien, la coentreprise se fixe désormais l’objectif de mobiliser 7 milliards d’euros, pour atteindre une capacité de production d’au moins 120 GWh d’ici 2030. De quoi fournir plus de 2,5 millions de batteries par an au marché automobile.

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