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Bâtiment : Loïc Soulat, nouveau président de Cobaty Bordeaux Métropole

Écosystème
mardi 20 octobre 2020

Loïc Soulat, nouveau président de Cobaty Bordeaux Métropole - Photo MB

Dès janvier Loïc Soulat, directeur commercial chez Demathieu Bard Construction Aquitaine, prendra ses fonctions de président du Cobaty Bordeaux Métropole. Il veut poursuivre l’accompagnement auprès des jeunes, tout en fédérant les acteurs du bâtiment à Bordeaux.

Le Cobaty est une organisation internationale qui regroupe les acteurs de la construction, de l’urbanisme et de l’environnement. 134 associations existent en France dont deux à Bordeaux. Cobaty Bordeaux Métropole, qui existe depuis plus de 50 ans, compte 119 membres. Rencontre avec Loïc Soulat, président fraîchement élu de l’association.

Quelle est la vocation du Cobaty Bordeaux Métropole ?
Loïc Soulat : Nous nous regroupons pour bâtir ensemble. Une fois par mois nous organisons un événement, allant de la visite d’un chantier à la réception d’une personnalité politique. Nous avons aussi de nombreux partenaires comme l’IUT de Génie civile par exemple, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat ou encore le CESI (campus d’enseignement supérieur et de formation professionnelle). Au Cobaty Bordeaux Métropole nous mettons un point d’honneur à accompagner les jeunes en recherche d’alternances, de stages et même d’emplois.

Fédérer les acteurs du secteur

Après 10 ans à la vice-présidence de l’association, vous allez en devenir le président en janvier prochain. Pourquoi faire partie de Cobaty Bordeaux Métropole ?
L. S. : J’y adhère depuis une quinzaine d’années. J’en ai entendu parler pendant longtemps, c’est un moyen de bien connaître le secteur du bâtiment. La mise en relation, le réseau est important. Mais l’association ne doit pas s’arrêter à cette simple utilité, et doit s’inscrire dans la « vie de la cité », de la métropole, pour accompagner les acteurs futurs de nos métiers.

Quel a été votre parcours ?
L. S. : J’ai commencé chez Philips Eclairage, et j’y suis resté 20 ans. J’y ai occupé de nombreux postes, avant de partir durant 15 ans chez Engie Ineo. Depuis deux ans, je suis directeur commercial chez Demathieu Bard Construction. C’est une petite entreprise du bâtiment, nous comptons 90 salariés à Bordeaux pour 35 millions d’euros de chiffre d’affaires.

S’adapter aux enjeux écologiques

Que comptez-vous mettre en œuvre en tant que président du Cobaty Bordeaux Métropole ?
L. S. : Nous souhaitons rester fidèles à ce qui a été réalisé précédemment, tout en insufflant de la modernité. Notre moyenne d’âge est de 50 ans. Il est important de rajeunir l’association, tout en la féminisant. Ensuite nous allons accentuer notre politique d’accompagnement des jeunes, pourquoi pas en renforçant nos partenariats. Surtout, nous travaillons à l’organisation de notre matinale annuelle, durant laquelle des experts du domaine choisi interviennent. L’un de mes vice-présidents est en charge du développement durable, pourquoi pas choisir cette thématique. C’est un sujet nouveau dans nos réflexions : le biomimétisme, la sensibilisation des usagers, la transition écologique … Mais nous ne savons pas encore quand elle aura lieu.

Cette thématique est-elle en lien avec l’arrivée d’une municipalité verte, à Bordeaux ?
L. S. : Bien sûr ! Nous avons besoin d’échanger avec les institutions, et notamment la mairie de Bordeaux. Nous avons besoin de leur écoute pour avancer dans le choix de nos modes de construction. D’ailleurs nous souhaitons inviter le maire Pierre Hurmic à l’un de nos rendez-vous mensuels, pour échanger avec lui. Nous comprenons la vigilance des élus concernant les projets de construction, mais nous avons tout de même quelques inquiétudes. On ne peut pas faire de Bordeaux une ville musée. 

Quelques inquiétudes pour le futur

En ces temps de crise économique, quelle est votre vision du secteur du bâtiment ?
 L. S. : Je pense qu’il y a un paradoxe bordelais. C’est-à-dire qu’il y a du travail, mais que les résultats des entreprises de la construction sont faibles. Certains promoteurs dégagent des marges importantes, ce qui laisse aux entreprises de construction des marges résiduelles de plus ou moins 1%. C’est très compliqué. Les métiers du bâtiment permettent des rencontres, j’y ai appris énormément de choses. Mais pour conserver cet esprit, il faut revenir à des fondamentaux. Sinon les équipes seront épuisées, écœurées, et cette problématique soulève à mon sens de grandes inquiétudes.

Cobaty Bordeaux Métropole
119 adhérents
cobatybordeauxmetropole@gmail.com
www.cobaty.org