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Du B2B au B2C - Dipongo vise les 5.000 abonnements

Stratégie
vendredi 20 novembre 2020

Marion Péret et Emmanuelle Gras, cofondatrices de Dipongo - Photo DR

Grâce à sa campagne de crowdfunding bouclée en un mois, et aux presque 100.000 euros récoltés, la startup bordelaise Dipongo poursuit son développement. Elle crée des histoires interactives pour les enfants, et espère franchir la barre des 3.000 abonnements en fin d’année.

Pour Emmanuelle Gras et Marion Péret, cofondatrices de Dipongo, tout a démarré il y a presque trois ans. « Mon projet était de proposer aux enfants un usage différent du numérique, se remémore Emmanuelle Gras. Souvent ils ont un comportement passif et peu créatif. Je me suis questionnée sur ce que l’on peut faire pour qu’ils gardent leur imagination, leur esprit de débrouille. »

Après avoir remporté un concours de startup, l’entrepreneuse rencontre son associée, illustratrice de métier. Aujourd’hui Dipongo, via son application, propose une soixantaine d’histoires interactives pour les enfants de 4 à 8 ans, sur tablette et smartphone.

Un aspect éducatif important

« Dans chaque histoire les enfants partent à l’aventure avec notre mascotte, Edgar le renard. Pour avancer dans son périple, ce personnage doit franchir des obstacles, et c’est là que l’enfant entre en action. » L’application lui demande alors de poser l’écran qu’il regarde, et d’imaginer une solution pour avancer. Mais surtout, de la réaliser : en dessinant, en construisant ou en modelant. « On laisse libre cours à l’imagination des petits ! Cela leur fait travailler leur créativité et surtout, ils peuvent voir les réponses des autres enfants, ce qui les pousse à être toujours plus inventifs. »

Pour développer son projet, Emmanuelle Gras s’entoure d’un comité éducatif composé de professeurs, de sophrologues ou encore de chercheurs en neurosciences. « Ils nous permettent d’avancer, d’améliorer nos histoires. »

Changement de stratégie avec la crise sanitaire

Actuellement, le B2C sous forme d’abonnements représente 60% du chiffre d’affaires de Dipongo. Avant la crise du Covid-19 l’entreprise était surtout portée sur le B2B, et travaillait avec des acteurs du tourisme comme des hôtels ou la SNCF. Mais la crise sanitaire est arrivée, et la startup a rendu accessible une partie de son contenu aux particuliers. « Nous avons eu 35.000 téléchargements en deux semaines, alors forcément, nous avons travaillé sur une nouvelle offre pour les particuliers. »

L’idée de lancer une campagne de crowdfunding germe alors. « Nous ne l’avons pas conçue pour lever des fonds, mais comme une opération de marketing. Nous voulions atteindre le plus de personnes possibles. » Objectif réussi, car en un mois, un peu moins de 100.000 euros ont été collectés, soit 1.750 préventes d’abonnements. « Nous devions convertir nos joueurs de la version gratuite, leur dire, ‘soyez patients on arrive’. »

Fidéliser au maximum les utilisateurs

D’ici la fin de l’année 2020, Dipongo espère dépasser les 3.000 abonnés puis en 2021, celle des 5.000. « Concernant le B2B c’est compliqué vu la situation actuelle, reprend la cofondatrice. Nous entretenons nos relations avec les grands groupes, mais nous devons retransformer notre offre pour qu’elle soit plus déployable. »

Pour optimiser ses ventes, la startup multiplie les supports : un coffret vendu dans certaines enseignes a été créé, et des histoires sont vendues chez la librairie Mollat, dans des livres traditionnels. « Nous avançons avec des écoles pilotes aussi, conclut Emmanuelle Gras. Notre volet éducatif est important. Et puis nous prospectons pour nous déployer à l’étranger, aussi ! »

Dipongo
Bordeaux
10 salariés 
CA : n. c.
www.dipongo.net