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Arva Administrateurs Judiciaires veut s'étendre en 2022

Stratégie
lundi 20 décembre 2021

Vincent Mequinion et Alexandra Blanch travaillent ensemble depuis 12 ans. Crédits : Arva Administrateurs Judiciaires

L’étude d’administrateurs judiciaires Arva, dont le siège social est à Bordeaux, espère ouvrir d’autres points en France, en 2022. Les deux associés maintiennent leur double spécialité : les procédures collectives, et les procédures à l’amiable.

Après douze ans à travailler ensemble, Vincent Mequinion et Alexandra Blanch ont décidé de donner une nouvelle dimension à leur étude d’administrateur judiciaire. Lui, a créé son étude en 2004, et a rencontré Alexandra en 2010. D’abord salariée, elle est devenue, il y a peu, son associée. L’étude Mequinion devient ainsi ARVA, du nom de l’appareil d’alpinisme permettant de localiser des victimes d’avalanche. « Mais cela signifie aussi "assister, redresser, valoriser et avancer" », précise Alexandra Blanch. Un message que le binôme veut faire passer, car leur profession, qui compte une petite centaine de professionnels en France, est encore trop peu connue. « Ce n’est pas à confondre avec le mandataire judiciaire, explique Vincent Mequinion. Lui ne s’occupe pas d’une société, en cas de problèmes, mais des créanciers. Nous, a contrario, nous aidons une entreprise à tirer profit des textes légaux, prévus pour sauver la structure. On est du côté de la société pour la redresser. »

Ils sont ainsi des mandataires de justice désignés par un tribunal, et s’adressent aux entreprises en difficulté – quelles qu’elles soient -, même s’il s’agit souvent de soucis financiers, juridiques, ou relationnels entre dirigeants.

Une prise de conscience des chefs d’entreprise

L’étude possède aujourd’hui une double compétence : les procédures collectives, et à l’amiable. Deux services bien distincts, car ce n’est déjà pas la même façon d’appréhender le dossier, mais surtout, la procédure à l’amiable doit strictement être confidentielle. « Il y a une dizaine d’années, ces procédures à l’amiable étaient très peu connues, reprend Vincent Mequinion. Il s’agit de négociations, donc il faut s’impliquer beaucoup plus. Nous avons considéré que cette compétence était l’avenir, alors nous avons progressé vers la double compétence. » « On voit aujourd’hui que notre pari paye, enchaîne Alexandra Blanch. Il y a un changement de prisme des chefs d’entreprise, une prise de conscience de venir nous voir en amont des difficultés. Il faut voir la procédure à l’amiable comme un outil de gestion, et nous comme des partenaires de l’entreprise, pas comme un acteur judiciaire là pour les contrôler. »

Cette évolution semble bien être un effet de la crise économique. Le but, pour l’étude, est de trouver une solution aux difficultés pour que personne ne se sente lésé, « et que l’entreprise soit pérennisée ». « Ne pas attendre que le prêt garanti par l’Etat soit dû, pour se dire qu’on ne peut pas le payer », illustre Alexandra Blanch.

Etendre les études en France

Aujourd’hui, les associés possèdent quatre études : à Bordeaux, à Toulouse, à Paris et à Bobigny. Leurs clients vont de l’auto-entrepreneur qui ne sait pas gérer sa trésorerie, à la société cotée, tout panel confondu. Et ils espèrent, en 2022, ouvrir d’autres points en France. « On ne peut pas donner des indications quant aux villes que l’on vise, affirme Alexandra Blanch. Cela doit demeurer confidentiel avec les présidents des juridictions, mais nous avons plusieurs points d’ancrage en construction. On ne se ferme pas de porte au niveau des territoires, et quand une entreprise vient chercher nos compétences, cela ne nous fait pas peur de prendre le train ou l’avion. Mais nous sommes conscients que notre métier a encore une approche trop territorialisée, donc c’est bien d’avoir des études physiques, dans les territoires. » Aujourd’hui l’étude compte 15 salariés, et 50% des procédures concernent l’amiable.