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Alain Rousset officiellement reconduit à la présidence de la Région

Écosystème
vendredi 02 juillet 2021

Alain Rousset après son élection à la présidence de la Nouvelle-Aquitaine - Crédits : MAL

Alain Rousset a été réélu président du Conseil régional durant la séance plénière, avec 109 voix sur les 183. Edwige Diaz, également candidate, en a obtenu 28. 46 bulletins blancs ou nuls ont été enregistrés.

Ce vendredi 2 juillet a eu lieu la première séance plénière de la nouvelle mandature, au siège du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine. Après un discours de Jean-Pierre Raynaud en sa qualité de doyen de l’assemblée, les 183 élus ont procédé à l’élection de leur nouveau président. Deux candidats se sont déclarés, le président sortant socialiste Alain Rousset qui a obtenu 39,51% des voix lors du second tour des régionales, et Edwige Diaz, tête de liste du Rassemblement National, arrivée en deuxième position avec 19,11% des suffrages.

Sans grande surprise Alain Rousset qui a obtenu 101 sièges au Conseil, a été largement plébiscité avec 109 voix. Edwige Diaz a pu compter sur 28 voix, soit deux de plus que les 26 sièges que sa liste a décrochés. 46 votes nuls ou blancs ont été enregistrés.

Le président « d’aucun dogme »

« Cette victoire représente une immense source de fierté », a déclaré Alain Rousset. Adressant d’abord ses félicitations aux nouveaux élus régionaux, il s’est ensuite tourné vers les têtes de liste. « Mener une campagne électorale n’est jamais une chose facile. […] Si aucune campagne n’est un long fleuve tranquille, celle-ci le fut moins que tout autre après cette grave crise sanitaire. C’est pourquoi à [ces têtes de liste], j’adresse un salut républicain et fraternel. »

Parlant de modestie et d’humilité face à l’abstention record de ces élections, il a ensuite adressé un message aux responsables politiques nationaux. « Le temps n’est plus à la déconcentration. Le temps est à la décentralisation, à la responsabilité, à la désinfantilisation de nos territoires. Nous devons nous prendre en main et c’est à partir de ces expériences magnifiques que nous ferons la France de demain. La France ne risque pas de délitement, y compris avec les langues régionales, elle risque de manquer d’innovation et de courage. »

Alain Rousset s’est positionné en président « porteur d’aucun dogme », et a assuré que sa porte sera toujours ouverte qu’elle que soit l’affiliation politique des élus. « Je ne doute pas que les minorités de cette assemblée sauront se montrer ardentes », a-t-il ajouté.

Des oppositions « constructives » mais présentes

Edwige Diaz, à la tête du premier parti d’opposition de l'assemblée, a renouvelé ses félicitations républicaines à Alain Rousset, précisant que « les électeurs de Nouvelle-Aquitaine pourront compter sur nos 26 élus pour mener une opposition constructive mais ferme sur ses principes et ses valeurs ». Cependant dans un discours très offensif, elle a souligné le score en « trompe-l’œil » du nouveau président lié au taux d’abstention. « Cela fait de vous le quatrième président sortant le plus mal réélu de France, a-t-elle lâché. Quel cinglant échec. » Enfin, elle est revenue sur le choix d’Alain Rousset de ne pas lui confier la compétence des finances, parlant même de discrimination politique. « Vous avez choisi de trahir des coutumes éminemment républicaines. C’est ainsi que vous nous refusez la présidence de la commission des finances, alors que nous sommes incontestablement le premier groupe d’opposition. »

De son côté Nicolas Thierry, tête de liste d’Europe Ecologie-Les Verts qui a réuni 14,19% (19 sièges) des voix au second tour, a tourné son discours autour de l’urgence climatique. « Soyez assurez que nous serons au rendez-vous pour soutenir les politiques qui sauront articuler [transition écologique et justice sociale], néanmoins ne comptez pas sur nous pour cautionner des politiques de petits pas, de simples ajustements. »

L’ancien maire de Bordeaux Nicolas Florian (14,19% des voix, 19 sièges), s’il a répété lui aussi être dans un « esprit constructif », a assuré que le groupe Les Républicains sera « une force de proposition », attentif aux projets structurants qu’Alain Rousset porte depuis plusieurs années. « Il faudra une close de réciprocité, a-t-il affirmé. Que les propositions que nous pourrons apporter soient elles aussi écoutées, discutées. »