Activité économique : l'INSEE publie ses chiffres pour la Nouvelle-Aquitaine au 3e trimestre

Pour tenter d’appréhender l’activité économique régionale, l’INSEE se base en partie sur un élément insolite : la consommation d’électricité des entreprises. Notamment celles dont la production mobilise de grandes ressources en énergie, comme les industries. Au troisième trimestre (T3) ces dernières « ont une consommation inférieure de 1,9% à leur niveau moyen. Dans la région la reprise constatée dès le déconfinement se confirme être plus robuste qu’au niveau national » (-3,8%). L’été marque un rebond de la consommation néo-aquitaine durant trois semaines, avec un pic excédentaire atteignant 4,5% entre le 3 et le 9 août. Tandis qu’à l’échelle nationale, le niveau moyen reste en dessous de la normale.

La consommation des ménages, elle, suit sensiblement le même schéma. Une accalmie se fait sentir au T3 avec l’achat de matériels de transports, de produits dans l’habillement ou pour équiper son foyer. La construction et la rénovation reprennent. Un bémol tout de même, les secteurs de l’hébergement, des loisirs et les restaurant restent pénalisés par les restrictions sanitaires en place.

Emplois et créations d’entreprises à la hausse

Les créations d’entreprises repartent elles aussi à la hausse durant le troisième trimestre, avec +47% (deux points de mois qu’à l’échelle nationale). Cela représente 19.300 nouvelles sociétés sur toute la Nouvelle-Aquitaine, soit 2.100 de plus qu’au 3T 2019. Le secteur du commerce est le premier concerné, avec 71% des créations.

Le nombre d’emplois est en croissance (+1,7%) dans tous les secteurs sauf l’industrie, qui reste stable. +2,4% dans le tertiaire marchand, +1,4% dans le non marchand, +1,1% dans la construction et +2,8% dans l’agriculture. L’INSEE tempère tout de même ces données : « Le retour à une évolution positive de l’emploi global doit être relativisé. La crise impacte différemment les secteurs en fonction de leur degré d’exposition aux mesures d’endiguement sanitaire. » la hausse du tertiaire marchand ne compense que de moitié les pertes cumulées depuis le début de la crise.

Quatrième trimestre : des tendances se dégagent

Le 30 octobre dernier, la mise en place du reconfinement ralentit de nouveau l’économie, à l’échelle nationale comme régionale. Mais les premières données tendent à montrer que l'impact est moindre, comme le suppose l'INSEE : « Les mesures sanitaires permettent la poursuite de certaines activités. […] La continuité partielle de la production engendre une moindre contraction de l’activité économique nationale. » Si les chiffres conjoncturels du quatrième trimestre ne sont pas encore dévoilés, l’organisme se base néanmoins sur quelques facteurs pouvant dégager les premières tendances.

A l’échelle néo-aquitain le trafic routier, par exemple, est moins affecté qu’au printemps dernier : la circulation enregistre une baisse de 35% en novembre, contre -75% au premier confinement. « Cette absence de répercussion sur le fret routier reflète l’impact moins prononcé du deuxième confinement sur l’activité, notamment industrielle ».

Concernant les ménages l’institut ne constate pas d’achats de précaution fin octobre, comment cela a pu être le cas en mars. Si la première semaine de novembre marque une sévère baisse des transactions (-31%) proche de celle de mars (-37%), ces dernières repartent à la hausse la semaine suivante quand au printemps elles avaient continué leur chute, atteignant -55% la dernière semaine de mars. La vente en ligne semble tirer son épingle du jeu, et « s’avère beaucoup plus dynamique et persistante d’après les données nationales. »

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