2M€ investis pour AirZen, première radio nationale basée à Bordeaux - Premium

Ce mardi 12 octobre, AirZen, une nouvelle radio nationale, vient enrichir le paysage audiovisuel français… Depuis son siège social, à Bordeaux. Un pari relevé par ses fondateurs, Anne-Marie de Couvreur, Frédéric Courtine et Jean-Louis Simonet, associés à l’origine de Médiameeting. Le groupe toulousain compte 250 salariés pour 120 clients, et est spécialiste de la « radio d’entreprise ». « On s’est dit qu’aujourd’hui, avec le télétravail, les néoruraux, ceux qui partent en province… C’était tout à fait possible de créer une station nationale en province », résume Anne-Marie de Couvreur. Pour se différencier des autres fréquences connues et reconnues, AirZen attaque un marché porteur : le bien-être. Son objectif est affiché, devenir « la première radio nationale 100 % positive ». La ligne éditoriale s’appuie sur quatre verticales d’information : le mieux-être, le mieux consommer, le mieux agir et le mieux travailler. Une heure d’antenne se compose à 70 % de contenus parlés et à 30 % de contenus musicaux. Pour faire fonctionner la machine, la société s’appuie sur 50 salariés basés à Bordeaux et en région parisienne. 10 journalistes sont à Paris, 2 à Bordeaux, et l'entreprise pense à ouvrir un poste à Lyon. Sont abordées des thématiques comme la santé, le développement personnel, les circuits-courts, l’écologie, le développement durable ou encore la responsabilité sociale et environnementale.Un modèle économique atypique Jusqu’à maintenant, 2,1 millions d’euros ont été investis en fonds propres par les cofondateurs, qui détiennent l’intégralité des capitaux. Leur besoin en fonds de roulement s’élève à 9 millions d’euros sur cinq ans, soit 7 millions d’euros nécessaires entre 2022 et 2026. « Nous cherchons en ce moment un investisseur pour venir nous épauler, précise Anne-Marie de Couvreur. Et nous compléterons avec des subventions et des prêts bancaires. » Car la radio ne pourra pas compter sur beaucoup d’annonceurs pour lui assurer des ressources pérennes. Ici, le temps de publicité à l’antenne est divisé par quatre : soit une minute tous les quarts d’heures. « Sur les chaînes nationales privées, on est plutôt aux alentours de 14 ou 15 minutes par heures, reprend la cofondatrice. La pub ne représentera que 25 % de notre activité. » Pour se financer, l’entreprise compte sur quatre autres flux, à commencer par un système d’abonnements « freemium ». AirZen se veut un « bi-média », et mêle antenne en flux et « délinéarisation ». 320 podcasts seront proposés chaque semaine et les auditeurs abonnés bénéficieront de contenus exclusifs. Une sorte de place de marché sera également lancée, et proposera des produits dérivés mentionnés à l'antenne ; et une partie B2B permettra à la radio de se rémunérer. Baptisée AirZen entreprise, il s'agit d'une agence de « conseil en communication positive » qui représente un quart du modèle économique. Enfin, la société a créé un club de 12 partenaires financiers, garantissant 50 000 euros par an et par partenaire durant trois ans. « Ces partenaires viennent de tous les domaines d’activité, détaille Anne-Marie de Couvreur. Ce sont des marques de commerce françaises qui seront associées aux événements, auront de la publicité. »Un point d’audience nationale d’ici trois ans Pour écouter AirZen dans sa voiture à Bordeaux, il faudra encore attendre… Plusieurs années. En fait, l’arrivée de la radio concorde avec celle de nouveaux émetteurs numériques terrestres, baptisés « DAB ». « Dès ce 12 octobre, toutes les radios nationales vont émettre en DAB et non plus en FM, clarifie Frédéric Courtine. C’est dans l’ordre des choses, toute la chaîne de la radio était en numérique, sauf la diffusion. C’est maintenant chose faite. » Dans un premier temps, AirZen émettra à Paris, Lyon et Marseille, ainsi que sur les grands axes autoroutiers entre ces trois villes. Puis le réseau sera progressivement déployé sur les cinq ans à venir. Le CSA (conseil supérieur de l’audiovisuel) qui autorise et régit les radios et les chaînes télévisuelles, prévoit qu’AirZen couvre à minima 20 % de la population française et 20 % des autoroutes dès son lancement. D’ici huit ans, la radio devra être déployée sur tout le territoire. « Dès demain nous aurons 40 émetteurs pour être diffusés auprès de 23 millions de Français », précise Anne-Marie de Couvreur. L’entreprise vise la rentabilité d’ici quatre à cinq ans, et espère atteindre un point d’audience en national d’ici trois ans. En attendant, les Girondins pourront découvrir cette nouvelle radio sur internet. « Aujourd’hui, 22 % des Français se déclarent en dépression. C’est la fin d’une époque et le début d’une autre, et c’est un peu une période de chaos pour effectuer la transition, affirme la cofondatrice. Nous avons vu l’opportunité de créer un média pour accompagner l’émergence de ce nouveau monde. » Avec de nombreuses promesses, dont les trois premières sont « redonner espoir », « parler mieux » et « mettre le Français au cœur de l’antenne ». AirZenBasée à Bordeaux50 salariéswww.airzen.fr

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