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Œnotourisme : 4M€ pour réhabiliter Planète Bordeaux

Stratégie
mardi 02 février 2021

Le bâtiment est situé en bordure de N89 - Photo Syndicat des vins de Bordeaux et Bordeaux Supérieurs

Planète Bordeaux, le bâtiment du syndicat des vins de Bordeaux et Bordeaux Supérieur, va bientôt être rénové. 4 millions d’euros seront investis dans ces travaux de modernisation, pour une livraison prévue début 2024. Objectif : promouvoir les vins des viticulteurs locaux, en complément de la Cité du Vin.

« Nous n’avons pas vocation à faire concurrence à la Cité du Vin, précise en préambule Stéphane Gabard, président du syndicat des vins de Bordeaux et Bordeaux Supérieur. Nous travaillons en collaboration, et notre situation géographique – à mi-chemin entre Bordeaux et Saint-Emilion, nous permet de pouvoir proposer quelque chose d’autre à nos visiteurs. »

Le bâtiment Planète Bordeaux, situé à Beychac-et-Caillau en bordure de N89, a été créé en 1979. Sorte de maison des vignerons servant aux adhérents du syndicat pour se retrouver et échanger, la structure a pris une dimension oenotouristique en 1998 avec la création de salles interactives mais aussi d’une cave, dite « aux 1001 châteaux ». L’idée était à l’époque de proposer une grande diversité de vins issus des appellations défendues par le syndicat. Cette cave, à destination des 4.000 adhérents, leur permet de proposer leurs cépages à la vente, au prix propriété. « Nous avons plus de 800 références », souligne Stéphane Gabard.

Remettre le site au goût du jour

« A l’époque Planète Bordeaux fonctionnait plutôt bien, se remémore le président du syndicat. En 2004 les salles avaient déjà été réhabilitées et le contenu interactif avait été modernisé. La structure atteignait des taux de fréquentation plutôt bons, avec près de 20.000 visiteurs par an. Mais une fois que ces visiteurs sont passés, il est difficile de les faire revenir, hormis pour la cave et l’achat de bouteilles. » En 2012, une réflexion est lancée pour réinventer Planète Bordeaux. Les années passant, le projet prend du retard. « En 2016 avant même que je prenne la présidence du syndicat j’avais repris ce dossier, poursuit Stéphane Gabard. Puis j’ai été élu en fin d’année dernière et nous avons pu acter le budget des travaux, qui est de 4 millions d’euros. »

Objectif affiché : remettre les métiers et les savoir-faire viticoles au cœur de la structure oenotouristique. Des ateliers gustatifs seront proposés, notamment autour des accords mets-vins, ou encore des animations ludiques et des découvertes thématiques. Un restaurant verra aussi le jour, ainsi qu’un espace multisensoriel digital, tourné vers un public plus jeune. La cave, elle, prendra une place centrale dans le projet. « Aujourd’hui elle se situe en sous-sol, comme l’image que l’on se fait d’une cave à vins. Nous voulons la rendre plus moderne et lumineuse, visible de tous. »

La valorisation de l’offre locale

Si la Cité du Vin est un peu « la grande encyclopédie » internationale de l’œnologie, Planète Bordeaux se positionne en « zoom » sur le patrimoine local, girondin. « Au syndicat si une partie de nos recettes est injectée dans le contrôle qualité, la veille législative, une autre part est réservée à la promotion, la défense de nos appellations et de nos adhérents. Le but est de les valoriser », répète Stéphane Gabard.

Pour les écoles, des visites et découvertes métiers seront possibles, notamment pour expliquer aux jeunes le rôle des viticulteurs dans l’environnement. « Il y a vingt ans cette notion écologique n’était absolument pas prise en compte, on ne parlait que du produit. Notre démarche s’inscrit dans une réflexion globale, sociétale et environnementale. C’est important pour nous, de le montrer. »

Les travaux devraient démarrer dans six à huit mois pour une livraison début 2024, sans que le site ne ferme totalement durant cette période.

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